19 mai 1956 quand l’élite étudiante rejoignait la Révolution : 1956-2025 : 69 ans après, le serment résonne encore

Evoquer la grève des étudiants algériens du 19 mai 1956, c'est faire un feed-back sur un pan historique de cette période de la guerre de Libération nationale. Ayant subi les affres de l'oppression, et forgés par une conscience poilitique exacerbée, les étudiants algériens imprégnés des idées du mouvemnt nationaliste ont entamé une grève durant cette journée sanglante qui reste mémorable. Aussi, pour rendre un hommage à ce 69ème anniversaire de cette journée de l’étudiant, l'espace des activités culturelles, Bachir Mentouri a initié une rencontre lundi dernier avec le Dr Mahfoud Achour sur cette thématique de l'engagement et serment des étudiants du 19 mai 1956. D'emblée, le Dr es histoire moderne et contemporaine, Mahfoud Achour a rappelé la violence, la répression et l'injustice de cette période coloniale. Dès l'entame de sa communication, il affirme que le climat politique était délétère et «qu'en réponse aux manifestations et actes de sédition, la France coloniale ripostait par de la violence et de la barbarie». Comme cela a été le cas lors de cette journée du 19 mai où des étudiants à peine sortis de l'adolescence et des lycéens ont subi des sévices corporels entraînant des blessés et des décès. «Le saut qualificatif» est l'intitulé de la conférence du Dr Mahfoud Achour qui axe sur le fait que cette sédition a été initié par des jeunes. Une année plus tôt, un groupe d'étudiants nourri au nationalisme de bon aloi entre autres, Ahmed Taleb Ibrahimi, Mohamed Benyahia, Taleb Abderrahmane, Belaïd Abdesslem etc ont créé, le 8 juillet 1955, l'Union générale des étudiants musulmans (Ugema) au regard de leurs mauvaises conditions d'étudiants et au vu de la situation précaire du pays. L'intérêt de cette organisation était surtout d'intégrer les étudiants au mouvement national. «Cet appel à la grève lancé par Ben M’hidi, Amara Rachid et Abane Ramdane visait les étudiants et lycéens à rejoindre le FLN et l'armée de Libération nationale», explique ce conférencier. D'où l'implication des étudiants et l'engagement de l'élite intellectuelle dans le combat contre la France coloniale. L’historien a mis l'accent sur la forte adhésion de ce mouvement du 19 mai 1956 qui a eu une grande résonance en Algérie et dans le monde. Bon nombre de pays arabes et africains ont été solidaires de cet événement. Aussi rappelle-t-il que «les étudiants algériens ont donné un boost à la révolution, alors que la réaction de la France s'est effectuée par un carnage voulant excercer une guerre d'extermination». Il est à signaler que cette mémorable journée de l'étudiant qui a porté haut et fort son combat dans la lutte de Libération nationale a permis de voir le visage hideux de cette France coloniale qui prône les valeurs universels ! Cette communication du Dr Mahfoud a permis de cerner certains éclairages sur cet événement historique.

K. A.

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