Le président du Conseil national des droits de l’homme a affirmé, hier à Alger, que l’Algérie a accompli d’importants progrès dans le domaine des droits de l’homme, s’inspirant des principes établis dans la Déclaration du 1er Novembre, et en particulier de la dimension sociale de l’État. S’exprimant à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme, qui marque le 77ᵉ anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et célébrée cette année sous le slogan : «Les droits de l’homme, socle de notre dignité dans la vie quotidienne», Abdelmadjid Zaâlani a souligné que l’engagement de l’Algérie dépasse le simple discours et s’est concrétisé par une série de mesures et de lois effectives, permettant de renforcer durablement les droits et libertés des citoyens. Il a mis en lumière les efforts de l’État en la matière, rappelant que la dimension sociale est inscrite dans la Constitution de 2020 dans une disposition non révisable, affirmant que l’Algérie veille à garantir à ses citoyens le logement, la nourriture, l’eau, l’éducation et la santé.
président du CNDH a poursuivi en soulignant la place qu’occupe l’Algérie sur la scène internationale, à travers l’adoption de nombreuses conventions internationales garantissant et préservant la dignité des citoyens, tout en protégeant la liberté d’expression et le droit de créer des associations. À ce propos, il a rappelé la révision et l’adoption de plusieurs lois. Il a salué les décisions sociales prises par le président de la République en faveur des femmes et des jeunes. Il a également souligné la vision prospective du président de la République en matière de droit à l’eau et à l’alimentation, rappelant que la sécurité hydrique et alimentaire constitue le socle même de l’existence et de la stabilité et, par conséquent, des droits fondamentaux de l’homme. Dans ce cadre, Zaâlani a révélé que la Distinction des droits de l’homme de l’année sera remise à des travailleurs des stations de dessalement, ainsi qu’à des représentants de l’Union nationale des agriculteurs. Présent à cet événement, le recteur de Djamaâ El-Djazaïr a affirmé que l’Algérie a franchi des étapes sûres dans l’édification d’un véritable État de droit, avec l’espoir sincère de faire de la dignité humaine la pierre angulaire de toutes les politiques publiques. Cheikh Mohamed El-Maâmoun El-Kacimi El-Hassani a, en effet, souligné que cette orientation n’est pas seulement un objectif administratif, mais une vision morale et civique.
«Cette célébration dépasse le simple rituel annuel. Elle constitue une véritable halte de réflexion, nous invitant à nous interroger continuellement sur notre engagement envers les droits humains et à faire de ces droits une réalité quotidienne», a-t-il relevé. Cheikh Mohamed El-Maâmoun El-Kacimi El-Hassani a souligné que la mise en œuvre effective des droits de l’homme repose sur trois axes stratégiques et indissociables. D’abord, la construction d’une conscience citoyenne forte, rappelant, dans ce cadre, le rôle de Djamaâ El-Djazaïr qui, a-t-il dit, dépasse ses fonctions spirituelles et culturelles, pour élever les consciences et transmettre des valeurs protectrices, garantissant à l’homme sa dignité face à lui-même et face aux autres.
Ensuite, le renforcement de la justice et de l’équité. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a affirmé, dans une allocution lue par le chef de cabinet du ministère, que l’Algérie demeure pleinement engagée dans la consolidation de l’État de droit, conformément aux principes inscrits dans la Constitution et aux engagements internationaux du pays. Le ministre a également mis en relief la refonte du code de procédure pénale, la consolidation des garanties de la défense, ou encore le renforcement du principe de la présomption d’innocence… Ces réformes, a-t-il affirmé, témoignent de la détermination de l’État à placer le citoyen au cœur de l’action publique et à consolider les fondements d’une justice moderne, équitable et accessible.
K. H.