
- M. Boukadoum reçu par le président sud-africain
- Entretien entre M. Boukadoum et Mme Pandor : Les questions de paix en Afrique au centre de la rencontre
- Questions africaines : L’Algérie et l’Afrique du sud pour des efforts conjoints au sein de l'UA et l'ONU
- Sahara occidental : Plaidoyer pour la nomination immédiate d'un nouvel émissaire onusien
- Algérie - Afrique du sud : Parfaite convergence de vues
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Le ministre des Affaires étrangères, M. Sabri Boukadoum, et la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Mme Naledi Pandor, ont convenu mardi de renforcer la coopération entre l'Algérie et l'Afrique du Sud dans les domaines économique et commercial, relevant avec satisfaction la convergence des positions des deux pays sur les questions régionales et internationales, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Dans le cadre de sa visite de travail en Afrique de Sud, M. Boukadoum a procédé avec son homologue sud-africain, à «un examen approfondi de l’état des relations bilatérales et examiné les voies et moyens de leur renforcement», selon le communiqué
Les deux responsables se sont particulièrement félicités de la qualité des relations politiques historiques et du partenariat stratégique qui lie les deux pays.
Ils ont convenu d'«approfondir et raffermir davantage la coopération bilatérale dans les domaines économique et commercial, en vue de la hisser au niveau des excellentes relations politiques et répondre aux attentes et aspirations des deux peuples frères à la paix et au bien-être», souligne le même communiqué. A cet effet, ils ont, décidé d'«accélérer la finalisation des projets d’accord en cours de négociation pour consolider le cadre juridique régissant la coopération bilatérale, en prévision de la prochaine session de la Haute Commission binationale», ajoute-t-on.
Aussi, il a été décidé de mettre en place les mécanismes nécessaires à même de promouvoir les échanges entre les communautés d’affaires des deux pays afin d’exploiter les potentialités considérables que recèlent les économies des deux pays. Au titre des questions régionales et internationales, les deux ministres ont relevé avec satisfaction la convergence de leurs positions privilégiant la voie de la légalité internationale et le règlement pacifique des crises et conflits.
A cet égard, ils ont passé en revue les derniers développements des principaux foyers de tension sur le continent, y compris la situation prévalant en Libye, au Sahara Occidental, au Mali et dans les régions du Sahel, du Centre et de la Corne de l’Afrique, et ils ont mis l’accent sur l’impératif de redoubler d’efforts en vue de faire aboutir les principales et nobles objectives de l’Union Africaine visant à «faire taire les armes» et «faire de l’Afrique un continent sûr et prospère». Concernant le conflit au Sahara Occidental, le chef de la diplomatie et son homologue sud-africaine ont exprimé leur «vive préoccupation» face au regain de tensions et la reprise de la confrontation armée, entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, dans les territoires sahraouis occupés. À cet égard, ils ont souligné la nécessité pour l’Union Africaine et l’Organisation des Nations unies de «conjuguer leurs efforts afin d’initier un véritable processus politique pour le règlement définitif de ce conflit et permettre au peuple sahraoui d’exercer pleinement son droit inaliénable à l’autodétermination et l’indépendance à travers un référendum juste et transparent, conformément aux décisions et résolutions pertinentes de l’UA et de l’ONU». Enfin, M. Boukadoum a tenu à féliciter son homologue, Mme Naledi Pandor, pour le leadership éclairé de l’Afrique de Sud à la tête de l’Union Africaine, ainsi que pour l’achèvement, avec un franc succès, de son mandat de membre non-permanent au Conseil de sécurité (2019-2020), durant lequel, l’Afrique de Sud a dignement représenté le continent africain, défendu ses intérêts et soutenu les causes justes.
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M. Boukadoum reçu par le président sud-africain
A l’occasion de sa visite de travail en Afrique du Sud, le ministre des Affaires étrangères, M. Sabri Boukadoum, a été longuement reçu, mardi à Pretoria, par le Président sud-africain, M. Cyril Ramaphosa.
M. Boukadoum a mis à profit cette audience pour transmettre à son hôte les salutations chaleureuses et fraternelles de son frère, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et lui faire part de son ferme attachement au renforcement du partenariat stratégique entre les deux pays et son engagement à insuffler une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale.
Pour sa part, M. Cyril Ramaphosa s’est félicité de la qualité des liens historiques et exceptionnels de solidarité, d’amitié et de soutien mutuel qui ont toujours marqué les relations entre les deux peuples frères. Il a notamment exprimé sa volonté d’œuvrer de concert avec son frère, M. Abdelmadjid Tebboune, au développement de la coopération bilatérale dans ses dimensions politique, sécuritaire, économique et culturel, en vue d’une exploitation optimale des opportunités offertes de part et d’autre.
Cette audience a été, en outre, le lieu d’aborder les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment celles liées à la sécurité et au développement en Afrique, et de se réjouir de tradition de concertation à tous les niveaux et de la convergence des vues et positions des deux pays au sein des fora régionaux et internationaux.
A cet égard, le ministre Boukadoum a tenu à saluer le leadership éclairé de l’Afrique de Sud à la tête de l’Union Africaine, et ses efforts inlassables pour la promotion des initiatives de paix et de développement à l’échelle continentale, en dépit des contraintes majeures imposées par la pandémie. Il a félicité l’Afrique de Sud pour sa précieuse contribution durant son mandat de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, au service de la paix et de la stabilité et des causes justes en Afrique et dans le monde.
Enfin, le Président Ramaphosa a chargé le ministre de transmettre au Président de la République, son frère M. Abdelmadjid Tebboune, ses meilleures salutations et ses sincères vœux de santé et de bien-être personnels et davantage de progrès et de prospérité au pays et peuple algérien.
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Entretien entre M. Boukadoum et Mme Pandor
Les questions de paix en Afrique au centre de la rencontre
Le ministre des Affaires étrangères, M. Sabri Boukadoum, et la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Mme Naledi Pandor, ont échangé des vues, mardi à Pretoria, sur toutes les questions de paix et de sécurité sur le continent africain notamment la situation en Libye, au Mali et au Sahara occidental occupé.
M. Boukadoum et son homologue, Mme Pandor, ont discuté des derniers développements en Libye et évoqué le processus politique mené par l'ONU, indique mardi un communiqué conjoint rendu public à Pretoria, à l'occasion de la visite de travail de deux jours du chef de la diplomatie algérienne en Afrique du Sud. Les deux ministres ont souligné qu'il était impératif pour l'Union Africaine (UA), à travers le Comité de haut niveau sur la Libye, d'«accroître son implication pour garantir un processus politique dirigé par les Libyens qui préserve l'unité et l'intégrité territoriale du pays et mette fin à l'ingérence étrangère», note le communiqué.
S'agissant de la question du Sahara occidental, les deux parties se sont déclarées «gravement préoccupées» par l'escalade des tensions militaires dans les territoires occupés et ont réaffirmé à cet égard leur position qui consiste à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, par le biais de la tenue d'un référendum libre et équitable, selon la même source.
M. Boukadoum et Mme Pandor ont, dans ce même contexte, exprimé leur «plein appui» à la nomination immédiate par le Secrétaire général des Nations unies de son Envoyé personnel pour le Sahara occidental», un poste vacant depuis mai 2019. De plus, la situation dans la région du Sahel, en Afrique centrale, en RD Congo et en République centrafricaine (RCA), ainsi que la menace croissante du terrorisme sur le continent ont été au centre des discussions entre les deux ministres, ajoute le communiqué. Dans ce contexte, les deux ministres ont noté «avec préoccupation» la persistance de l’instabilité et des conflits dans certaines parties du continent africain, condamnant «dans les termes les plus forts le terrorisme et l'extrémisme sous toutes leurs formes».
A cet effet, Alger et Pretoria ont convenu de «la nécessité pour que l'UA intensifie ses efforts en coordination avec ses partenaires, pour atteindre l'objectif de faire taire les armes en Afrique» et réaffirmé leur engagement à «travailler ensemble à la recherche d'une paix, d'une stabilité et d'un développement durables sur le continent», selon le communiqué.
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Questions africaines
L’Algérie et l’Afrique du sud pour des efforts conjoints au sein de l'UA et l'ONU
Le ministre des Affaires étrangères, M. Sabri Boukadoum, a discuté, mardi, avec la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération,
Naledi Pandor, de la nécessité pour l’Algérie et l’Afrique du Sud d'intensifier leurs efforts conjoints au sein de l'Union africaine (UA) et des Nations unies en vue de promouvoir les intérêts de l'Afrique et répondre aux aspirations légitimes des peuples du continent. Dans une déclaration à la presse sud-africaine faite dans le cadre de sa visite de travail en Afrique du Sud, M. Boukadoum s’est félicité des consultations «riches» et «constructives» entretenues avec son homologue, Mme Naledi Pandor.
«Je suis ravi que nos consultations se soient conclues sur une convergence de vues totale sur toutes les questions débattues, y compris sur la nécessité d'intensifier nos efforts conjoints au sein de l'Union africaine et des Nations unies pour promouvoir les intérêts de l'Afrique et répondre aux aspirations légitimes de nos peuples liées à la paix, stabilité, prospérité et liberté», a indiqué le chef de la diplomatie algérienne.
«Je dois dire que c'est un grand plaisir et un honneur d'être ici dans cette belle ville de Pretoria et de renouer avec l'esprit Madiba», s’est-il réjoui. Et d’ajouter : «Cet esprit a en effet marqué et prévalu lors des consultations approfondies et très constructives que nous venons d'avoir». Conscient du contexte qu'il qualifie de «très critique», tant au niveau international que régional, le ministre a indiqué que les discussions ont porté sur une grande variété de questions allant de «l'état et des perspectives des excellentes relations bilatérales entre l'Algérie et l'Afrique du Sud aux graves défis de la paix et de la sécurité sur le continent, y compris la situation au Mali, en Libye, au Sahara occidental, au Sahel et dans les régions d'Afrique centrale, mais aussi les menaces croissantes de terrorisme dans tous les coins de notre continent». Par la même occasion, le responsable a évoqué la volonté commune de dynamiser les relations bilatérales entre l'Algérie et l'Afrique du Sud dans tous les domaines d'action, politique, économique et culturel. Avant de conclure, le ministre a adressé les sincères félicitations de l’Algérie à l'Afrique du Sud pour l'accomplissement réussi de son mandat au Conseil de sécurité des Nations unies et exprimé sa profonde gratitude pour le leadership fort qu'elle continue de fournir à la tête de l'organisation continentale.
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Sahara occidental
Plaidoyer pour la nomination immédiate d'un nouvel émissaire onusien
Le ministre des Affaires étrangères, M. Sabri Boukadoum, et la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Mme Naledi Pandor, ont débattu, mardi à Pretoria, de la question du Sahara occidental et réaffirmé leur «plein appui» à la nomination immédiate d'un nouvel envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour ce territoire occupé.
Dans un communiqué conjoint rendu public à l'occasion de la visite de travail de deux jours de M. Sabri Boukadoum en Afrique du Sud, les deux ministres ont exprimé «leur plein appui à la nomination immédiate par le Secrétaire général des Nations unies (Antonio Guterres) de son Envoyé personnel pour le Sahara occidental», un poste vacant depuis la démission de l'ancien émissaire, l'Allemand, Horst Kohler, en mai 2019. Les deux ministres se sont déclarés «gravement préoccupés par l'escalade des tensions militaires dans les territoires occupés», note le communiqué.
M. Boukadoum et son homologue Mme Pandor ont, en outre, réaffirmé à cet égard «leur position qui consiste à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, à travers la tenue d'un référendum libre et équitable, conformément à la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité et des résolutions ultérieures», d'après la même source.
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Algérie - Afrique du sud : Parfaite convergence de vues
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum et la ministre sud-africaine, des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, ont échangé des vues, mardi à Pretoria, sur un large éventail de questions bilatérales, continentales et internationales d'intérêt commun. Au cours de leurs discussions, M. Boukadoum et son homologue Mme Pandor se sont déclarés «satisfaits de la qualité et de la profondeur de la coopération bilatérale entre l'Afrique du Sud et l'Algérie qui continue de faire preuve d'un dynamisme croissant», souligne un communiqué conjoint publié à l'occasion de la visite de travail de deux jours du chef de la diplomatie algérienne à Pretoria. A cet égard, les deux ministres «ont reconnu l'existence de trente-trois accords bilatéraux et mémorandums d'accord couvrant un large éventail de domaines tels que le commerce et l'industrie, la diplomatie, la défense, l'énergie, les arts et la culture, les sports, la science et la technologie, l'agriculture, l'éducation, santé, etc», d'après la même source. En outre, M. Boukadoum et Mme Pandor «ont souligné l'importance stratégique de la Commission binationale (BNC) en tant que mécanisme bilatéral structuré pour coordonner et forger une coopération bilatérale et un partenariat entre les deux pays». Dans ce contexte, les deux ministres ont convenu que «la prochaine BNC devrait avoir lieu à un moment et à un endroit à déterminer par la voie diplomatique», ajoute le communiqué.
Sur plan économique, les ministres ont «noté la coopération économique et sociale croissante. A cet égard, ils ont convenu de la nécessité de mettre un accent particulier sur la coopération économique par le biais d’initiatives en matière de commerce et d’investissement, ainsi que de créer un environnement propice au commerce».
En outre, ils ont «pris note de l'entrée en vigueur de l'Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (AFCTA)» et «ont félicité les Etats membres qui ont signé l'Accord». Les ministres ont également observé que la zone de libre-échange continentale «contribuera grandement à faciliter le commerce et les investissements intra-africains», appelant par ailleurs, à la mise en œuvre de l'Agenda 2063 et de son plan d'action. D'un autre côté, M. Boukadoum et Mme Pandor «ont rappelé les liens historiques et fraternels entre l'Afrique du Sud et l'Algérie, reconnaissant que ces liens se sont cimentés pendant la période de la lutte pour la libération contre le colonialisme et l'apartheid lorsque l'Algérie a soutenu et formé les cadres des mouvements de libération» dont le héros de la lutte anti-apartheide Nelson Mandela. Lors de la visite de M. Boukadoum en Afrique du Sud, Alger et Prétoria ont relevé la convergence de leur position à l'égard de plusieurs questions de paix et de sécurité en Afrique, indique le communiqué conjoint. Les deux chefs de la diplomatie ont discuté des derniers développements en Libye et passé en revue le processus politique mené par l'ONU, soulignant l'impératif pour l'Union africaine (UA), à travers le Comité de haut niveau sur la Libye, d'»accroître son implication pour garantir un processus politique dirigé par les Libyens qui préserve l'unité et l'intégrité territoriale du pays et mette fin à l'ingérence étrangère», relève le communiqué. Concernant la question du Sahara occidental, les deux parties se sont déclarées «gravement préoccupées» par l'escalade des tensions militaires dans les territoires occupés et ont réaffirmé à cet égard leur position qui consiste à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, par le biais de la tenue d'un référendum libre et équitable. M. Boukadoum et Mme Pandor ont, à ce titre, exprimé leur «plein appui» à la nomination immédiate par le Secrétaire général des Nations unies de son Envoyé personnel pour le Sahara occidental», un poste vacant depuis mai 2019. Par ailleurs, la situation dans la région du Sahel, en Afrique centrale, en RD Congo et en République centrafricaine (RCA), ainsi que la menace croissante du terrorisme sur le continent, ont été au centre des discussions entre les deux MAE. Notant «avec préoccupation» la persistance de l’instabilité et des conflits dans certaines parties du continent africain, les deux ministres ont convenu de «la nécessité pour que l'UA intensifie ses efforts en coordination avec ses partenaires, pour atteindre l'objectif de faire taire les armes en Afrique». Dans ce sillage, ils ont condamné «dans les termes les plus forts le terrorisme et l'extrémisme sous toutes leurs formes», et réaffirmé «leur engagement à travailler ensemble à la recherche d'une paix, d'une stabilité et d'un développement durables sur le continent», relève le communiqué.