La cause sahraouie sera à nouveau plaidée devant les membres de la quatrième Commission des Nations unies en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
Le plaidoyer sera fait par une importante délégation du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), conduite par son président Saïd Ayachi. Pour ce faire, cette délégation se rendra, dès aujourd’hui, à New York, dans le cadre de la 80e Assemblée générale des Nations unies. «Les militants algériens plaideront pour l'organisation effective et rapide du référendum d'autodétermination au bénéfice du peuple sahraoui, tel que le recommande et le reconnait le droit international, et tel que le déclare, de façon répétée, le Conseil de sécurité de l'ONU», a indiqué un communiqué du CNASPS, qui a fait état des points qui seront défendus, lors de cette séance de travail sur le Sahara occidental.
Ainsi, selon la même source, les représentants le Comité dénonceront «l’occupation illégale du territoire du Sahara occidental par le régime marocain, son entreprise colonialiste sauvage, ses violations caractérisées et répétées des droits de l'homme contre les civils sahraouis pacifiques, la spoliation illicite et scandaleuse des ressources naturelles sahraouies, la situation dégradée des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines». Ils auront également à mettre à nu «les blocages multiples du Royaume du Maroc pour entraver le processus politique mené par l'ONU dans le conflit du Sahara occidental, à la recherche d'une solution juste et définitive à ce conflit».
La délégation du CNASPS ne sera pas seule à défendre la cause sahraouie au sein de l’ONU. Il y aura également à ses côtés une délégation parlementaire qui fera le même plaidoyer. Une manière d’envoyer un fort message de solidarité de l’Algérie avec la juste lutte du peuple sahraoui, mais aussi de réaffirmer la position constante de l'Algérie contre toute forme d’occupation et de colonisation, en totale conformité avec le droit international. Mecque des révolutionnaires, l’Algérie n’a jamais tourné le dos aux peuples opprimés ni hésité à défendre les causes justes, à l’instar de la cause sahraouie.
De la tribune du Conseil de sécurité de l’ONU ou de celle de l’Union africaine, l’Algérie a toujours apporté son soutien à la lutte du peuple du Sahara occidental pour son droit à l’autodétermination. Dès l’entame de son mandat en janvier 2024 au sein du Conseil de sécurité en tant que membre non permanent, l’Algérie a pris à bras-le-corps la question du parachèvement du processus de décolonisation en Afrique, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies, dont la résolution 1514 portant sur l’octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Il s’agit, en effet, de la concrétisation du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, dernière colonie du continent africain. Lorsqu’il a reçu, en septembre dernier, l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, avait réitéré le soutien constant de l’Algérie aux efforts des Nations unies pour un règlement juste, durable et définitif à la question du Sahara occidental, fondé sur le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Il avait souligné la nécessité de «placer sous son égide toutes les démarches et initiatives visant à organiser des négociations directes et sans condition préalable entre les deux parties au conflit, à savoir le Royaume du Maroc et le Front Polisario». Cela tout en réaffirmant «l’attachement de l’Algérie à la nécessité de promouvoir la doctrine onusienne consacrée dans le domaine de la décolonisation».
De la tribune du Conseil de sécurité de l’ONU ou de celle de l’Union africaine, l’Algérie a toujours apporté son soutien à la lutte du peuple du Sahara occidental pour son droit à l’autodétermination.
M. A. O.