Le système des Nations unies en Algérie a appelé, hier à Alger, la communauté internationale à renforcer et accroître son soutien à l'aide alimentaire et nutritionnelle aux réfugiés sahraouis, face à la hausse des prix des denrées alimentaires. «L'équipe des Nations unies (ONU) en Algérie appelle la communauté internationale à renforcer et accroître son soutien à l'aide alimentaire et nutritionnelle aux réfugiés» sahraouis, a déclaré Alejandro Alvarez, coordonnateur-résident du système des Nations unies en Algérie lors d'une conférence de presse. Lisant une déclaration de presse du système des Nations unies en Algérie portant appel au soutien aux réfugiés sahraouis, M. Alvarez a indiqué que l'équipe des Nations unies et d'autres acteurs humanitaires font face à «d'importants déficits» de financement provoqués par l'impact de la pandémie de Covid-19, la hausse mondiale des prix des denrées alimentaires et du carburant qui en a résulté. Pendant plus de quatre décennies, «le gouvernement algérien et les donateurs internationaux ont fait preuve d'une solidarité constante avec les réfugiés sahraouis en fournissant un soutien humanitaire d'une importance vitale et qui doit être reconnu», a tenu à souligner le représentant de l'ONU. «Malheureusement, sous la pression des défis mondiaux, ce soutien est désormais insuffisant pour répondre aux besoins actuels», a-t-il expliqué, ajoutant que les fonds nécessaires à la seule assistance alimentaire ont doublé pour atteindre 39 millions de dollars cette année, contre 19,8 millions de dollars avant le déclenchement de la pandémie. «Nous voulons attirer l'attention de la communauté internationale sur le fait que l'effort dédié en ce moment à l'aide alimentaire n'est plus suffisant pour nourrir la population sahraouie comme nous le faisions avant», a indiqué M. Alvarez. Le HCR, l'agence des Nations unies pour les réfugiés, le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) sensibilisent activement leurs partenaires sur cette situation, a-t-il soutenu. «Cependant, ces efforts ne se sont pas, jusqu'à présent, traduits par la mobilisation de ressources additionnelles nécessaires pour répondre aux besoins des réfugiés», a regretté M. Alvarez.
