Une catégorie à protéger

La date du 3 décembre rappelle la nécessité d’agir pour que les personnes handicapées puissent s’épanouir pleinement dans leur quotidien, leur vie professionnelle et leur intégration dans la société. Qu’en est-il de cette catégorie de personnes en Algérie ?
Souvent marginalisées, malgré les efforts des pouvoirs publics, les personnes handicapées souffrent toujours et encore de problèmes qui se répètent depuis des années : l’habitat, le travail, les difficultés liées au traitement de leur santé, la formation et la scolarisation des enfants à besoins spécifiques...
Les personnes à besoins spécifiques ne cessent, par exemple, de réclamer la nécessité d’augmenter le nombre de structures et d’organes de prise en charge, estimant, dans ce sens, que la mise en place de structures adéquates reste insuffisante. Cette catégorie de la société rencontre aussi de grandes difficultés pour trouver un emploi car les employeurs sont réticents.
Pour les spécialistes, deux facteurs majeurs sont en cause dans l’employabilité des personnes handicapées, l’insuffisance et la limitation de leur formation professionnelle, ainsi que l’inadaptation des sites de travail en matière d’accessibilité. Une situation persistante que ni les idées reçues sur le handicap ni les difficultés rencontrées par certaines entreprises pour aménager l’environnement de travail ne suffisent à expliquer.
La présidente de la Fédération des personnes handicapées propose, à cet effet, de «renforcer» la mise en place des CAP, les centres d’aide par le travail, qui se chargent de placer les handicapés atteints de certaines maladies, qui les empêchent d’être recrutés par les entreprises. «Il faut respecter certaines procédures pour recruter une personne handicapée pour ne pas être accusé d’esclavage par le travail, les CAP permettent un travail protégé», a relevé Mme Atika El Mammeri qui estime que la meilleure manière de réussir les CAP est de signer des conventions avec des organismes recruteurs et mettre en place des dispositifs de sous-traitance afin d’insérer professionnellement ces personnes handicapées en âge de travailler.

Farida Larbi

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Un fichier des personnes à besoins spécifiques

Afin de disposer de statistiques fiables et crédibles, des organisations et associations nationales ont appelé à l’élaboration d’une étude sur le handicap en Algérie pour la mise en place d’un système d’information unifié sur leur nombre et le type du handicap, en définissant la situation de cette catégorie au sein de la société.
La présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), Atika El Mameri a appelé à la mise en place d’un fichier sur les personnes à besoins spécifiques en vue d’élaborer des statistiques locales au niveau de chaque commune pour lancer des programmes de prise en charge de cette catégorie.
Mme El Mameri a mis l’accent sur l’importance de définir les besoins de cette catégorie et mettre en place des mécanismes à même de les associer à la vie sociale, appelant à l’élaboration d’une étude sur la situation des personnes à besoins spécifiques en Algérie et à la création d’un secrétariat d’Etat en charge de personnes handicapées.

F. L.

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