
Un centre de recherche en microbiologie et développement de vaccins et une usine de production de vaccins à usage humain et vétérinaire verront le jour.
Une convention de partenariat tripartite a été signée hier, à Alger, entre le groupe Saidal, Madar Holding et le Groupe de recherche scientifique en virologie AGERP pour la création d'un centre de recherche en microbiologie et développement de vaccins et une usine de production de vaccins à usage humain et vétérinaire, rapporte l’APS.
«Il s'agit d'un projet stratégique qui permettra à l'Algérie de se positionner comme un leader dans ce domaine, en s'appuyant sur des compétences nationales reconnues», s’est félicité le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri quand le Pdg de Madar Holding souligne l'importance capitale de ce projet au service des priorités économiques, de la santé publique et de la souveraineté nationale. «La participation de notre groupe à cette démarche est un moyen pour contribuer aux efforts nationaux visant à renforcer la souveraineté sanitaire», expliqué Charaf-Eddine Amara qui salue au passage la collaboration fructueuse entre Madar et Saidal, ce qui a donné lieu à plusieurs initiatives et à la création de laboratoires d'envergure.
Cette grande annonce va en tous les cas dans le sens de la stratégie des pouvoirs publics visant à renforcer la sécurité sanitaire et à réduire notre dépendance aux importations. La douloureuse expérience de la Covid-19 étant toujours dans les têtes, l’Algérie va par conséquent, se lancer dans la production de certains vaccins, notamment le vaccin antigrippal et un autre destiné aux enfants, développé en collaboration avec les laboratoires Sanofi et l'Institut Pasteur d'Algérie. Ce vaccin combiné constitue une innovation majeure offrant six protections en une seule dose, nécessitant un processus de fabrication élaboré. Pour revenir à la convention signée hier, sachez que Madar Holding aura à charge de financer le projet, tandis que Saidal axera ses efforts sur l'accompagnement technique des chercheurs, le but étant de produire des vaccins destinés à répondre aux besoins du marché national, de réduire la facture d'importation, voire d'exporter l'excédent vers les marchés extérieurs, notamment africains, selon les explications fournies à cette occasion. Présent à cette cérémonie, le Pr Yahia Chebloune, expert en biologie et virologie estime que de tels laboratoires constituent des outils essentiels pour l'identification des virus et la mise à disposition des traitements nécessaires avant le développement de vaccins, citant en exemple l'expérience post-pandémie de la Covid-19.
R. N.