
Le procureur de la République près le tribunal de Tipasa a requis, samedi, une peine de 15 ans de prison ferme à l’encontre de l’ex-wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, poursuivi dans une affaire de corruption relative à l’octroi d'indus privilèges à des membres de la famille de l’ancien directeur général de la sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel. Après l’audition de l’accusé Zoukh et d’un nombre de témoins, dont Abdelghani Hamel, sa fille Chahinez et sa femme, le représentant du parquet a requis la peine maximale fixée à 15 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA, avec la confiscation des biens de l’accusé Abdelkader Zoukh. La prononciation du verdict est attendue pour le 8 décembre prochain. Les chefs d’accusation retenus contre l’ex-wali d’Alger, dans cette affaire, sont «offre délibéré de privilèges non justifiés à un tiers lors de la conclusion d’un marché et d’accords illégaux, corruption dans l'attribution de marchés publics et de contrats, dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conflit d’intérêts, et offre d’exonérations fiscales et de réductions sans justificatif légal».
L’ex-wali d’Alger a été, également, jugé, hier, pour deux autres affaires de corruption relatives à l'octroi d'indus privilèges, en matière d'investissement à Mahieddine Tahkout et des membres de sa famille et à Ali Haddad, ex-président du Forum des Chefs d’Entreprises (FCE). Le représentant du parquet s’est basé dans ces affaires, sur différentes instructions judiciaires, dont l’enquête du conseiller enquêteur auprès de la Cour suprême, et le rapport de l’Inspection générale des finances, qui a confirmé «la non-faisabilité du projet» présenté, au même titre que les différents rapports d’expertise qui ont signalé la «présence des bases de l’intention criminelle», tout en soulignant que les «infractions et dépassements contre les dispositions légales sont confirmées et relèvent d’une volonté et intention de corruption à travers l’offre de privilèges à des personnes influentes, en infraction des lois en vigueur, et en causant des pertes considérables au Trésor public, estimées à 300 milliards de centimes».