Stellantis renforce l’intégration locale en Algérie : Fiat s’allie à IKAM pour produire des plaquettes de frein

Le groupe automobile mondial Stellantis poursuit l’élargissement de son réseau de sous-traitance en Algérie, et ce à travers l’usine de la marque italienne Fiat, implantée à Tafraoui dans la wilaya d’Oran, le constructeur a annoncé la signature d’un nouveau contrat industriel destiné à soutenir sa stratégie de montée en puissance du taux d’intégration locale. L’accord concernera la production de plaquettes de frein multimarques, un composant essentiel dont la fabrication sera assurée en partenariat avec une entreprise algérienne.

Dans un communiqué, Fiat Algérie indique avoir conclu une collaboration avec le fabricant Ikam Auto, présenté comme l’un des acteurs les plus expérimentés et les plus influents du secteur des systèmes de freinage dans le pays. L’objectif est de permettre une production locale de ces pièces, en ligne avec la volonté du groupe d’ancrer davantage sa chaîne d’approvisionnement en Algérie. La même source précise que cette coopération prévoit la mise à disposition de pièces de rechange multimarques destinées à l’ensemble du réseau de services après-vente du constructeur. Elle s’inscrit dans le cadre du programme d’intégration locale mis en place par Stellantis, un programme qui inclut également la possibilité pour Ikam de fournir, à terme, l’usine de Tafraoui.

Cette dernière est encore en phase d’évaluation des fournisseurs susceptibles d’intégrer sa chaîne de production. Stellantis met également en avant la qualité des produits développés par Ikam, lesquels bénéficient de certifications conformes aux standards internationaux en matière de sécurité, de performance et de qualité. Ces garanties permettent, selon le constructeur, de répondre pleinement aux exigences du marché algérien et d’assurer la fiabilité des véhicules assemblés localement. En conclusion, le groupe a mis l’accent sur son ambition de «bâtir en Algérie une véritable filière automobile intégrée, compétitive et durable». Il a, dans ce sens, réaffirmé son objectif d’atteindre un taux d’intégration locale supérieur à 30 % d’ici 2026, une étape considérée comme décisive pour réduire la dépendance vis-à-vis des importations.

Il faut savoir qu’à moyen terme, Stellantis envisage d’orienter une partie de la production vers l’exportation en direction des marchés du Moyen-Orient et du continent africain. Aussi et pour accompagner au mieux les sous-traitants locaux et pour garantir la conformité des produits aux standards internationaux, Stellantis a annoncé la mise en place de programmes de formation et de transfert de compétences.

R. B.

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