Sensibilisation contre le diabète : Axer sur la prévention

Ph. A. Asselah
Ph. A. Asselah

Le ministre de la Santé a relevé, hier, l’impératif d’adopter une nouvelle dynamique qui repose sur la prévention pour lutter contre le diabète, et jugé nécessaire, pour l’ensemble des acteurs de la santé, d’adopter une «nouvelle dynamique» qui repose particulièrement sur la prévention.

«Les aspects préventifs sont salvateurs si l’on veut lutter contre cette maladie. C’est une approche centrée sur la prévention, pour permettre aux personnes atteintes de diabète de bénéficier d'une éducation sanitaire continue pour comprendre leur état et prendre soin d'elles-mêmes et de leur santé au quotidien», a soutenu Abdelhak Saihi, lors d’une rencontre organisée à Alger, à l’occasion de la Journée mondiale du diabète, célébrée cette année par l’OMS sous le thème «Diabète ; l’éducation sanitaire pour protéger notre avenir». 
Il a rappelé que la prévalence du diabète s’élève en Algérie à environ 15% parmi la population âgée de 18 ans ou plus, soit environ 2,8 millions de diabétiques recensés, un nombre qui pourrait atteindre, selon lui, près de 5 millions d'ici 2030 si des mesures préventives ne sont pas prises.
Le ministre a précisé que l’épidémie de la Covid-19 a compliqué davantage la situation du diabète en Algérie et dans le monde puisque de nouveaux cas de diabète ont été enregistrés et insisté sur l’importance d’une prise de conscience du rôle que joue l’hygiène de vie sur la santé, en particulier le diabète sucré. «Il est nécessaire, a-t-il poursuivi, d’encourager les mesures visant à lutter contre les principaux facteurs de risque, notamment nutritionnels, en adoptant des comportements favorables à la santé permettant de réduire l'épidémie de diabète et de renforcer l'immunité en cette période épidémique. Nous devons multiplier les actions de sensibilisation pour insister sur l'importance d'une surveillance attentive du diabète en encourageant l'autosurveillance de la glycémie et en recourant aux conseils du médecin traitant dès que possible pour établir des mesures correctives car un bon équilibre de la glycémie aide à prévenir les complications».
Il a, dans le sillage, fait part de la mobilisation, dans le cadre des activités de sensibilisation programmées par le ministère, de trois cliniques mobiles à Alger équipées de matériels de pointe, ainsi que des chapiteaux de sensibilisation à l’alimentation saine, à l'activité physique et à l'éducation thérapeutique, qui sillonneront le territoire national tout au long de l’année. 
Il est à noter que selon les estimations de la Fédération internationale du diabète, environ 537 millions de personnes sont atteintes dans le monde, dont environ la moitié ignore leur maladie. Le nombre des diabétiques devrait atteindre les 622 millions de personnes d'ici 2030. Aussi, on estime à un million d’enfants et adolescents qui souffrent de diabète de type 1. Le continent africain compte, à lui seul, plus de 24 millions de personnes atteintes par cette maladie et on craint une hausse de 145% d’ici 2030, soit 47 millions malades.
 
Kamélia Hadjib

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Un guide pour une alimentation saine et une bonne hygiène de vie

Le ministère de la Santé vient de lancer un guide sur l'alimentation saine et l’hygiène de vie. Adapté à tous les âges et à toutes les tranches de la société, le document comporte des conseils particuliers visant à promouvoir une bonne hygiène de vie dans la société et à inculquer les bonnes pratiques pour une alimentation saine. Selon le département de Saihi, le lancement de ce guide s’inscrit dans le cadre de la lutte intégrée contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles. Il vise, également, à créer un environnement qui facilite les choix pour un mode de vie sain tout en introduisant les aspects liés à une alimentation saine, l'éducation thérapeutique et la promotion de l’activité physique pour lutter contre la sédentarité. Des mesures anti-tabac, ainsi que la place du sommeil et le stress dans la promotion d’une bonne hygiène de vie figurent, également, dans ce guide.

K. H.

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Appel au dépistage précoce

À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du Diabète, le ministère de la Santé, en coordination avec l’EHS Dr Maouche-Mohand-Amokrane, ont organisé, hier aux Sablettes d’Alger, une journée de sensibilisation s’étalant du 14 au 19 Novembre 2022, sous le thème «Éduquer pour protéger l’avenir». Des chapiteaux et une clinique mobile ont été installés pour accueillir les citoyens afin de procéder au dépistage. En effet, le Dr Makroud Hala, spécialiste en diabétologie, a souligné que «l’activité physique est un volet très important dans la prévention». Elle a ajouté que «la sédentarité est parmi les facteurs représentant un gros risque. Le déséquilibre du régime et le manque d’activité physique sont les deux facteurs qui favorisent le diabète», dit-elle, insistant «sur la nécessité de faire le dépistage précoce». «La pratique du sport doit être codifié pour les diabétiques, notamment ceux qui sont sous insuline». L’accent a été mis sur la nécessité que «le diabétique ne doive pas faire pas de sport en solo, notamment en cas d’accident, soit une hypoglycémie par exemple, ainsi que d’autres complications telles que l’acidocétose qui est une aggravation métabolique du diabète». Le Dr Hanna a indiqué que «le taux de la maladie de diabète de type 2 a augmenté ces dernières années chez les enfants, par rapport aux années précédentes où le taux était faible». Elle a poursuivi que «le diabète de type 1 a une relation avec le côté héréditaire par contre le type 2, avec l’alimentation», elle a ajouté que «les habitudes alimentaires des enfants ont changé comme par exemple les jus et les gâteaux industriels qui sont nocifs pour la santé car ils sont des sucres rapides provoquant ainsi l’obésité», a-t-il annoncé. De son côté, Ibrahim Boughani, docteur en médecine de sport a évoqué l’importance de cette journée, notamment pour que les gens puissent comprendre les bases du diabète» Il a ajouté que «le pré-diabète est un état où une personne va avoir des glycémies élevées alors qu’elle n’est pas diabétique», «on peut éviter l’apparition du diabète ou le retarder» M. Boughani a mis l’accent sur «la nécessité de faire du sport et de revoir son alimentation, ainsi que la gestion du stress, la qualité de sommeil et aussi la consommation de produits toxiques tels le tabagisme, l’alcool etc». Il a ajouté que «la pratique du sport doit être suivi par un médecin spécialiste», a-t-il conclu.

Zine Eddine Gharbi

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