Sécurité énergétique, sécurité alimentaire et santé : Mise sur pied, courant 2021, de 750 projets de recherche

Une opération visant la mise sur pied de 750 Projets Nationaux de Recherche (PNR) se rapportant à des axes stratégiques de développement sera lancée au courant de l’année 2021, en coordination avec les compétences des universités et des centres de recherche nationaux, a annoncé jeudi dernier à Khemis Miliana la directrice de l’agence thématique de recherche en sciences et technologie au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS).
«Une opération visant la concrétisation de 750 PNR inhérents à la sécurité énergétique, la sécurité alimentaire et la santé sera lancée au courant de cette année, en coordination avec les compétences des universités et des centres de recherche nationaux», a précisé Chader Samira en marge du 1er meeting international du projet Watermed abrité par l’université Djilali- Bounaâma de Khemis Miliana. Tout en observant que les 750 projets en question seront lancés à raison de 150/année (50 projets pour chacun des axes cités antérieurement), elle a fait part de la disposition de son institution à contribuer à la réussite de l’opération. Elle a, dans ce contexte, fait état du lancement «prochain» d’un appel à des PNR permettant au secteur économique de faire part de ses besoins, dont la satisfaction sera assurée par les compétences des universités et des centres de recherche nationaux. «Le gouvernement ne lésine pas sur les moyens pour la concrétisation des trois axes prioritaires cités plus haut, affichant sa volonté à financer les projets s’y rapportant et à en assurer le suivi et l’évaluation», a-t-elle observé. Selon elle, cette démarche découle de la volonté de mobiliser les compétences scientifiques se trouvant à l’université et au sein des centres de recherche, afin qu’elles mettent leurs connaissances au service du monde de l’économie.
Tout en observant que les détails inhérents à l’opération seront expliqués par le décret qui sera publié «prochainement», elle a mis l’accent sur les critères qui doivent être pris en ligne de compte pour établir un projet donné.
«Il va sans dire que le projet doit être motivé sur le plan socio-économique et qu’il réponde à un besoin bien déterminé», a-t-elle insisté. Félicitant que le système de la recherche scientifique ait connu de «grands» progrès en Algérie, le commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, le Pr Nouredine Yassa a, pour sa part, émis le souhait de voir cette dynamique se répercuter positivement sur les volets socio-économiques du pays. «Les laboratoires équipés de moyens ultra modernes, lesquels n’ont rien à envier à des laboratoires étrangers, ont permis au système de recherche de progresser», assurant que la tutelle s’emploie à améliorer certains aspects pour une plus grande efficience de la recherche scientifique. S’attardant sur le meeting du projet watermed ayant pour thème «La smart technologie au service de l’agriculture», le recteur de l’université Djilali-Bounaâma de Khemis Miliana, Pr Hadj Aylem, a noté le rôle de l’irrigation intelligente recourant aux énergies renouvelables.
«Financé par l’UE, le projet Watermed est basé sur l’utilisation et la gestion efficaces des réserves en eau conventionnelles et non conventionnelles, au moyen de technologies intelligentes appliquées pour améliorer la qualité et la sécurité de l’agriculture méditerranéenne dans les zones semi-arides», a-t-il rappelé. A la faveur du recours à la smart technologie, la compétitivité de l’agriculture algérienne ne peut qu’augmenter, a-t-il soutenu, mettant l’accent sur la nécessité de proposer des aides à la décision aux agriculteurs.
«En agriculture, le rôle de la numérisation est de plus en plus présent», a-t-il fait remarquer, signalant que les défis à relever ont trait à la gestion de l’eau et à l’agriculture intelligente.
Diverses communications ont été présentées au cours de cette rencontre, dont certaines en visio-conférence à partir de l’université de Murcie (Espagne). A la fin du meeting, des conventions ont été signées entre des agriculteurs d’un côté, et l’Unité de Développement des Equipements Solaires (UDES) ainsi que l’université d’Oran, d’un autre côté.

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