Sauvegarde de la vie de l’enfant et de la mère : L’Algérie a souscrit aux engagements internationaux

Ph. Wafa
Ph. Wafa

Une journée d’étude sur la surveillance de l’audit des décès maternels a été organisée mardi par visioconférence, en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, du ministre délégué auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Ismaïl Mesbah, de la chargée de bureau UNFPA-Algérie, Ouahiba Sakani, et des représentants de l’UNICEF et de l’OMS.

Le ministre de la Santé a précisé que cette démarche représente une priorité nationale, rappelant que «l’Algérie a souscrit aux engagements internationaux qui visent la sauvegarde de la vie de l’enfant et de la mère, notamment durant la grossesse et l’accouchement».
Il a indiqué qu’en 2013, 93% des femmes ont bénéficié de prise charge avant l’accouchement et 97% des naissances l’ont été dans un environnement soutenu.
L’amélioration de la couverture sanitaire par des obstétriciens et gynécologues a permis une meilleure couverture des Hauts Plateaux et du Sud, avec l’intensification du réseau des établissements hospitaliers spécialisés. L’Algérie dispose de 6.329 salles de soins et de 1.747 polycliniques, 434 cliniques dans les villes et à la campagne, 36 établissements hospitaliers spécialisés dans la santé de la mère et l’enfant à quoi s’ajoutent des établissements publics hospitaliers, des centres hospitalo-universitaires.
S’agissant des ressources humaines, Benbouzid a fait savoir que, en 2019, l’Algérie disposait de plus de 700 gynécologues et 9.070 sages-femmes. Le secteur privé contribue avec efficacité à assurer les prestations de santé procréative.
La chargée de bureau UNFPA-Algérie, Ouahiba Sakani, a mis en exergue la participation de l’Algérie au sommet mondial de Nairobi sur la population et le développement en 2019. L’Algérie a tenu ses engagements des «trois zéro» pour réduire la mortalité maternelle : zéro besoin non satisfait en termes d’informations et de services de planification familiale, zéro décès maternel évitable et zéro violence basée sur le genre et pratiques néfastes. Elle a souligné que la réduction de la mortalité maternelle est au centre des préoccupations liées à la population et au développement, rappelant les principaux objectifs fixés à l’échéance 2030 dans le domaine de la santé. Les intervenants ont insisté sur la nécessité de préserver les acquis sur le plan des prestations de services en matière de santé reproductive et de planification familiale et de suivi et de prise en charge de la grossesse. Les services de santé maternelle et de santé reproductive, y compris les soins pré et postnatals et l’accès à un accouchement sans danger doivent être aussi préservés.
L’accès à ces services essentiels doit être assuré en continu, les informations et les conseils sauvent des vies et doivent rester disponibles et accessibles pendant la réponse au coronavirus.
La préservation des acquis concerne également le système de surveillance et d’audit des décès maternels pour détecter toute atteinte aux acquis et déceler les dysfonctionnements et lacunes pouvant compromettre la pérennité du système.
Le système de déclaration obligatoire des décès maternels a permis, depuis son instauration, la notification de 2.981 décès, dont 1.958 ont été suivis d’une enquête approfondie, soit 67% pour la période 2013-2020.
Hichem Hamza

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Taux de mortalité maternel
48,5/100.000 naissances vivantes

Le taux de mortalité maternel (TMM) enregistré en Algérie suite à une enquête de consolidation de 2019 réalisée au cours de l’année en cours par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière est de 48,5/100.000 naissances vivantes, a annoncé le directeur de la Population au ministère, Ouali Amar. Précisant que cette enquête est la deuxième du genre, après celle de 2015, M. Ouali a déclaré à la presse en marge de la journée d’étude, que ce travail a permis de corriger les données qui ont été collectées auparavant à savoir 35,9/100.000 naissances vivantes. «L’enquête de consolidation réalisée en 2020 a permis à la tutelle de corriger le taux de mortalité maternelle qu’elle avait enregistré auparavant à savoir 35,9/100.000 naissances vivantes à 48,5/100.000», a-t-il indiqué. Il a relevé que le ministère est en train de préparer un autre plan d’action accéléré pour 2021-2024 qui va tenir compte des recommandations du comité d’audit des décès maternels avec d’autres stratégies. «Nous allons intégrer l’expérience internationale dans la démarche», a-t-il précisé.

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