
«Le président de la République a ordonné d'interdire l'exportation des produits de consommation importés par l'Algérie, à l'instar du sucre, des pâtes, de l'huile,
de la semoule et de tous les dérivés du blé, chargeant le ministre de la Justice d'élaborer un projet de loi pénalisant l'exportation de produits non produits localement, car étant un acte de sabotage de l'économie nationale ;
- Continuer l'interdiction stricte de l'importation des viandes congelées et encourager la consommation de viandes locales ;
- Encourager les agriculteurs qui approvisionnent le stock stratégique de l'État en blé dur et tendre, et en légumineuses, avec diverses incitations, dont le soutien sous forme de prêts, d'engrais et d'autres avantages.»
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Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné, lors du Conseil des ministres, l’interdiction d’exporter des produits de consommation importés par l’Algérie, notamment le sucre, les pâtes, l’huile, la semoule et tous les dérivés du blé.
L’ampleur des pertes subies par «cet acte de sabotage de l’économie nationale» justifie l’instruction du chef de l’Etat pour l’élaboration d’un projet de loi pénalisant et criminalisant ce phénomène.
Une décision qui vise à concourir à préserver la stabilité du marché et éviter d’éventuelles perturbations dans les circuits d’approvisionnement à la veille du mois de Ramadhan, période marquée par une forte la demande. Mais il s’agit surtout de préserver les intérêts économiques de l’Etat contre le comportement de certains opérateurs malveillants, d’autant plus que ces produits dont les prix sont particulièrement bas font l’objet de large contrebande. Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, avait déclaré, à ce titre, que «les subventions dont la valeur s’élève à 17 milliards de dollars (couvrant entre autres les produits alimentaires de base) profitent plus aux indus bénéficiaires et autres intermédiaires, qui ont saigné l’économie nationale». Des intermédiaires qui ont recours à des pratiques frauduleuses pour détourner des produits stratégiques. L’autre décision prise lors du Conseil des ministres a porté sur l’interdiction de l’importation des viandes congelées et l’encouragement des viandes locales. Une mesure très attendue par la filière. Il faut savoir que le gel des importations, décidé depuis le dernier trimestre de l’année 2020, n’a pas eu d’incidences sur l’approvisionnement, selon les opérateurs, qui avaient même accueilli cette décision avec soulagement, motivée par l’impératif de rationalisation des importations et une économie de plus de 200 millions de dollars par an. Selon des données fournies par le PDG d’ALVIAR (Algérienne des viandes rouges), Lamine Derradji, en février dernier, cette filière «représente près de 17% du poids de l’économie agricole, et génère un flux de production estimé à 600 milliards de dinars, avec un taux de croissance moyen de 4,18%». Selon ce même responsable, «la production nationale annuelle de viande rouge est de 580.000 tonnes». Il a également affirmé que les importations du bovin frais et congelé «ont enregistré une baisse de plus de 87% durant la période 2016-2021».
Sur un autre registre, les pouvoirs publics se sont engagés à encourager les agriculteurs qui approvisionnent le stock stratégique de l’Etat en blé dur et tendre, et en légumineuses, en accordant à ces derniers des incitations diverses, notamment le soutien, sous forme de prêts, d’engrais et d’autres avantages censés les inciter à s’inscrire dans la démarche qui vise à garantir la sécurité alimentaire du pays.
D. Akila
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Viandes congelées
Protéger la production nationale
Le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Abdellatif Dilmi, a salué, hier à Alger, la décision du président de la République Abdelmadjid Tebboune, relative au maintien de l'interdiction «stricte» de l'importation des viandes congelées. «C'est une bonne décision qui a toujours été revendiquée par l'UNPA, car elle permet de protéger la production nationale et d'encourager davantage les professionnels de la filière», a-t-il déclaré à la presse, lors de l'ouverture du Salon international de l'agriculture, de l'élevage et de l'agro-industrie «Sipsa-Filaha 2022».
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Pomme de terre
L’ONILEV injecte 15.000 tonnes sur le marché
L'Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (ONILEV) a injecté 15.000 tonnes de pomme de terre, dans le cadre de la première opération d'approvisionnement des marchés, en vue de couvrir les besoins en ce produit et de réguler ses prix, a indiqué, hier, un communiqué de cet organisme. Il sera procédé, lors de cette opération organisée, en coordination avec des opérateurs stockeurs adhérents au dispositif SYRPALAC, au déstockage de quantités de pomme de terre pour leur vente directe au consommateur au prix de 60 DA/kg, a précisé la même source. L'opération d'approvisionnement des marchés en ce produit de base concernera 38 points de vente directe, répartis sur 24 wilayas, dont 7 points au niveau de la capitale. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la poursuite par l'ONILEV de l'opération de régulation de l'approvisionnement du marché en pomme de terre, produit de large consommation, tout en créant l'équilibre en période de soudure, et ce jusqu'à l'approche du temps des premières récoltes de la pomme de terre, en avril prochain dans les wilayas côtières, à l'instar de Mostaganem, Tlemcen, Skikda et Boumerdès.