Rentrée universitaire 2025-2026 – Université en phase avec l’économie nationale : nouveaux parcours et nouveaux défis

Chargé de mission au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelkrim Harzallah met en avant une université en phase avec l’économie nationale et affirme que le chiffre de deux millions d’étudiants confirme le rôle central de l’université dans la dynamique nationale.

S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, il assure que l’université demeure au rendez-vous du développement de l’économie nationale, ne serait-ce que par la formation et la mise à disposition de cadres hautement qualifiés et indiqué, à propos des nouveautés de cette année, que pas moins de 231 licences sont proposées aux nouveaux bacheliers. 

Une innovation majeure réside dans l’ouverture de 14 parcours destinés aux titulaires du baccalauréat lettres, afin de leur offrir d’autres horizons que ceux traditionnellement associés à leur profil. Parmi les spécialités, il y a le marketing des systèmes d’information hospitaliers, la gestion des aéroports et l’histoire appliquée aux Big Data, un domaine qui incarne parfaitement l’ère numérique dans laquelle évolue désormais l’université », a-t-il expliqué. S’agissant des formations de deuxième cycle, le chargé de mission au MESRS a annoncé l’ouverture de 215 Masters, insistant sur deux nouveaux programmes qui répondent directement aux enjeux contemporains : l’un consacré à la négociation des contrats et à la gestion des crises internationales, l’autre dédié à la transition énergétique. Il a ajouté que le paysage de l’enseignement supérieur compte désormais 141 formations en ingénierie, 28 doubles licences ainsi que des masters à la carte.

Sur le plan pédagogique, Harzallah a souligné qu’une révision en profondeur des programmes a été menée pour intégrer les disciplines liées aux mutations technologiques. « L’IA, la programmation informatique, les logiciels libres et la reverse engineering sont désormais inscrits dans les cursus », a-t-il expliqué.

K. H.

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Les œuvres sociales, un appui décisif aux étudiants : Bourses, logement et transport garantis

Le Président Abdelmadjid Tebboune a placé l’université au cœur des préoccupations nationales, soulignant son devoir de devenir une locomotive dans le progrès collectif. L'État soutient concrètement les œuvres sociales pour les étudiants à travers plusieurs dispositifs bien structurés. L’État prend en charge non seulement la bourse, qui couvre une partie significative des besoins financiers des étudiants, mais aussi la restauration et le transport des étudiants, avec une subvention annuelle de plus de 103 milliards de dinars.

La digitalisation des ticket-restaurants universitaires et la gestion électronique des prestations ont permis d’économiser plus de 12 milliards de dinars, selon les chiffres émanant du ministère de l'Enseignement supérieur, et ce notamment sur l’alimentation et le transport, contribuant ainsi à l’augmentation des bourses, sans besoin de financements supplémentaires. Des efforts importants ont été déployés pour améliorer l’hébergement étudiant avec 80.000 nouveaux lits en cinq ans. L’ensemble des dispositions nécessaires a été mis en œuvre afin de garantir un accueil optimal des étudiants.

L’équipement de 423 résidences universitaires à l’échelle nationale a été achevé. Parallèlement, l’installation de caméras de surveillance est en cours dans la majorité des cités universitaires, afin de renforcer la sécurité. En ce qui concerne la modernisation du transport universitaire, le secteur s’engage à améliorer la qualité du service, notamment par la création de nouvelles lignes et le renforcement du parc national dédié. Cette politique globale d'accompagnement social aux étudiants, est renouvelée et améliorée chaque année, démontrant la volonté constante de l'État algérien d'accompagner les étudiants dans les meilleures conditions.

T. K.

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Transition numérique des œuvres universitaires : Levier d'optimisation et de modernisation

Dans le cadre de la modernisation du secteur de l'Enseignement supérieur, les autorités publiques ont impulsé une transformation digitale significative des services dédiés à la vie étudiante. Cette "mutation stratégique" se concrétise par le déploiement, sous l’égide du ministère de l’Enseignement supérieur, d’une panoplie de plateformes numériques visant à optimiser la gestion des œuvres sociales. L'objectif principal de cette initiative est de rationaliser l'accès aux prestations sociales, tout en renforçant les principes de transparence administrative et d'efficacité opérationnelle. Parmi les réalisations les plus marquantes, la dématérialisation du système de tickets-restaurant. Parallèlement, une application mobile dédiée à la gestion du transport universitaire a été instaurée, permettant aux usagers de consulter en temps réel les itinéraires et les horaires des navettes.

Cette infrastructure numérique s'étend également à d'autres domaines, tels que le suivi individualisé des bourses, les inscriptions sociales et la gestion des demandes d'hébergement. La centralisation de ces démarches au sein d’un portail unique offre aux étudiants "un point d'accès unifié et ergonomique", favorisant ainsi leur autonomie tout en assurant un encadrement administratif renforcé.

T. K.

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Transfert de l’UFC vers d’autres établissements universitaires : Exclusivement réservée aux nouveaux bacheliers

Dans une communication visant à clarifier plusieurs points organisationnels, l'Université de la formation continue (UFC) a réaffirmé son rôle crucial au sein du paysage de l'enseignement supérieur national. Le point central du communiqué concerne les modalités de transfert entre l'UFC et les autres établissements universitaires. L'université a précisé que cette passerelle est, pour l'heure, exclusivement réservée aux nouveaux bacheliers, en l'occurrence ceux de la promotion 2025. Cette mesure, bien que restrictive, vise à structurer les flux d'étudiants et à garantir la cohérence des cursus dès leur commencement. La direction a toutefois laissé entrevoir une réflexion future sur l'établissement de passerelles pour les autres niveaux, signe d'une volonté d'adaptation continue aux besoins des apprenants. Cependant, l'importance de l'UFC ne se mesure pas seulement à ses procédures académiques, mais aussi à son engagement en faveur de l'équité et du soutien à ses étudiants.

Le communiqué insiste sur le fait que les inscrits à l'UFC bénéficient, "sur un pied d'égalité", des mêmes services que leurs homologues des autres universités. L'exemple du transport universitaire est particulièrement parlant : un programme adapté aux cours du soir a été spécialement mis en place, reconnaissant ainsi la spécificité de son public, souvent composé de salariés ou de personnes en reconversion professionnelle. De même, l'accès à l'hébergement pour les nouveaux inscrits, la distribution imminente des cartes d'étudiant et l'ouverture de l'accès à la bibliothèque numérique dès le mois d'octobre sont autant de preuves que l'UFC n'est plus une institution en marge, mais un acteur pleinement intégré, offrant un environnement d'apprentissage moderne et complet.

En finalisant l'intégration de nouvelles spécialités dans la plateforme numérique nationale "Progres", l'université démontre sa capacité à innover et à s'aligner sur les standards nationaux, renforçant ainsi la valeur de ses diplômes.

M. M.

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S’ouvrir aux horizons de demain

C’est connu de tous. L’université demeure le cœur battant de toute économie moderne. Car, elle est ce lieu où se forment les élites, où se forgent les solutions aux défis du futur et où se dessine l’avenir de la nation. La rentrée universitaire 2025-2026, avec près de deux millions d’étudiants dont plus de 331.000 nouveaux inscrits, illustre parfaitement cette responsabilité immense. Mais ce ne sont pas les chiffres qui marquent le plus. Ce sont aussi les nouvelles filières. En introduisant et en orientant les nouveaux inscrits vers les filières comme « Entrepreneuriat et innovation », « Intelligence artificielle » ou encore « Droit pénal et sciences criminelles », l’université algérienne s’arrime enfin aux mutations du monde. Elle choisit d’être actrice, et non spectatrice, d’un siècle dominé par le savoir, la technologie et la créativité.

L’expansion du réseau des Écoles normales supérieures (ENS) porté à 49 établissements d’ici 2030, avec l’ambition de former 32.000 enseignants, confirme aussi cette volonté de bâtir une relève solide. Les laboratoires de recherche, eux, deviennent ce moteur discret mais décisif, où se préparent les solutions énergétiques, sanitaires et numériques de demain. Ces choix ne sont pas anodins. Ils traduisent tout bonnement la volonté d’arrimer l’enseignement supérieur aux besoins réels du pays. Car une économie diversifiée, compétitive et créatrice de richesses ne peut se construire sans une université connectée aux enjeux du XXIᵉ siècle. S’ouvrir aux horizons de demain, c’est dépasser la simple transmission du savoir pour préparer des générations capables d’inventer, d’entreprendre et de construire. L’heure est venue de placer la science et l’innovation au centre du développement national.

A. F.

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