
Washington rompt le silence. Quelques jours après la réaction de l’Union européenne, les États-Unis ont exprimé leurs regrets face à la décision du conseil militaire la de transition de République du Mali de mettre fin à l’accord de paix et de réconciliation
«Nous regrettons le retrait du gouvernement de transition de l’accord d’Alger, qui, s’il avait été pleinement mis en œuvre, aurait apporté davantage de stabilité à tous les Maliens et à la région dans son ensemble», a déclaré, jeudi soir, le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, lors d’un point de presse au siège du département d’Etat.
Il a également exprimé sa profonde préoccupation face à la reprise des hostilités et au risque d’un retour à la guerre civile entre les groupes armés signataires de l’accord d’Alger et le gouvernement de transition. Le gouvernement de transition de Bamako a en effet annoncé l’arrêt immédiat de l’accord de paix issu du processus d’Alger, conclu en 2015 entre le pouvoir à Bamako et les groupes du nord du Mali et de la région de Kidal.
Cette décision fait suite aux tensions provoquées par les accusations du président du conseil militaire, Assimi Goïta, contre l’Algérie, l’accusant à tort d’ingérence dans les affaires intérieures maliennes.
L’Algérie a exprimé ses regrets quant à l’annulation de l’accord et averti le peuple malien des conséquences négatives qui pourraient en découler.
Dans un communiqué, le MAE a qualifié cette décision de «menace pour le Mali, pour la région qui aspire à la paix et à la sécurité et pour la communauté internationale dans son ensemble», soulignant que l’Algérie n’a jamais failli à travailler à la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation avec sincérité et bonne foi».
Il a mis en garde contre «de telles décisions malheureuses et malvenues».
Le ministère des Affaires étrangères algérien a ainsi estimé que «le peuple malien doit savoir que de telles décisions regrettables et non accueillies ont prouvé par le passé que l’option militaire est la première menace pour l’unité et la sécurité territoriales du Mali. De son côté, l’Union européenne a exprimé son regret face à la décision du conseil militaire au pouvoir au Mali de mettre fin à l’accord de paix et de réconciliation signé à Alger entre les parties maliennes.
L’Union européenne a souligné qu’elle reste convaincue de la nécessité de donner la priorité au dialogue inclusif défendu par l’Algérie, en tant que médiatrice internationale pour résoudre les différends et promouvoir l’établissement d’une paix durable dans le nord du Mali.
A. Z.