Rebiga préside une conférence nationale pour l’unité et la cohésion : «L’unité nationale est un héritage à préserver»

Ph.:Y-Cheurfi
Ph.:Y-Cheurfi

Lors d’une conférence nationale organisée, hier à Alger, sur «L’histoire de la fidélité à la mémoire des martyrs, socle de la cohésion nationale et défense de l’esprit communautaire», le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit a souligné que l’unité nationale est le fruit de «lourds sacrifices» et affirmé qu’il s’agit d’une «responsabilité collective» de la préserver face à toute tentative de remise en cause.

Laïd Rebiga a expliqué que cette rencontre n’a pas pour unique objectif de raviver le passé, mais de «protéger le présent et l’avenir» des générations par une volonté nationale «sincère» et une «conscience ancrée» que la mémoire collective constitue un «levier stratégique» pour «bâtir» et «consolider» la nation. Il a assuré, par ailleurs, l’intérêt «constant» que porte le président de la République à la mémoire nationale, affirmant que la fidélité aux martyrs est un «engagement patriotique et moral», et que l’édification de l’Algérie victorieuse ne peut se faire qu’à partir de ce socle mémoriel. S’adressant aux moudjahidine présents, le ministre a tenu à leur faire passer un message. «Vous êtes les artisans de l’histoire et de la mémoire. Me tenir devant vous est un moment d’honneur et de respect.»

Il a insisté pour que cette fidélité ne se limite pas à une simple émotion, mais qu’elle soit érigée en principe inaliénable et en ligne rouge de la souveraineté nationale, et soutenu que l’État a consenti de gros efforts pour «préserver» cette mémoire, citant la restauration des cimetières de martyrs, l’édification de monuments commémoratifs, l’intégration de l’histoire nationale dans les programmes scolaires et académiques, l’encouragement de la recherche scientifique ainsi que la production audiovisuelle historique. Intervenant à cette occasion, le professeur Amar Abderrahmane, de la Faculté des sciences de l’information et de la communication d’Alger, a mis en garde contre les dangers de la guerre cybernétique, décrivant le cyberespace comme un lieu où l’identité des utilisateurs peut être masquée ou falsifiée. Il a également insisté sur la nécessité de recourir aux nouvelles technologies, notamment la 3D et les animations interactives, pour transmettre l’histoire aux jeunes, dont une large majorité fréquente quotidiennement les réseaux sociaux. L’universitaire a annoncé, en outre, la création d’un laboratoire intitulé «Médias et Mémoire» afin d’intégrer davantage la mémoire nationale dans les plateformes numériques.

La cérémonie s’est clôturée par un hommage rendu à plusieurs figures de la lutte de Libération nationale : le professeur-moudjahid Mahfoud Ismaïl Dehlouk, médecin de la Wilaya IV historique, le docteur-moudjahid Mohamed Demerji, pharmacien durant la guerre au sein de la zone autonome d’Alger, le moudjahid Abdelhamid Ben Daoud, cadre supérieur de l’ANP après l’indépendance, ainsi que les moudjahidate Wiza Ighil Ahrez et Karkab El-Horra, combattante de la Wilaya V.

K. A. A.

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