Les ksour constituent la première destination touristique privilégiée des Algériens devant les oasis, selon les résultats d’un sondage réalisé par l’Office national du tourisme, d’où l’intérêt accordé par la tutelle à la promotion du tourisme saharien et aux circuits touristiques au Sud.
En ce sens, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mokhtar Didouche, a insisté, hier à Alger, sur la promotion du tourisme «afin que le secteur redevienne un secteur économique par excellence» à l’ouverture d’une journée d’étude sur la promotion des ksour organisée en marge de la 22e édition du SITEV.
«Nous avons programmé une réflexion sur la promotion de nos produits touristiques phares dont les ksour et les circuits des routes des oasis». En s’adressant à l’assistance, professionnels du secteur, responsables d’agences de tourisme et opérateurs touristiques, M. Didouche a souligné «qu’il est attendu des participants aux ateliers de sortir avec des recommandations qui seront notamment dirigées vers des actions et des décisions à entreprendre pour promouvoir ces produits touristiques et mettre en valeur et redynamiser ce circuit qui a été la fierté de notre tourisme».
Il dira en ce sens que nous avons la chance de ne pas avoir beaucoup de concurrents, appelant à redynamiser le secteur.
La journée d’étude consistait en des ateliers sur les routes des ksour et des oasis et leur rôle dans le développement local ainsi que l’importance de la numérisation dans le développement du tourisme. Les intervenants ont souligné dans leurs conférences «l’intérêt qu’accorde le ministère du Tourisme aux ksour pour assurer un flux important des touristes et la promotion de l’activité touristique de par son rôle dans le développement économique, outre l’amélioration de la qualité des services, une priorité aussi pour le secteur».
Dans son intervention sur la réhabilitation des hôtels du groupe inscrits sur le circuit «sur la route des ksour», la directrice du développement du Groupe hôtellerie, tourisme et thermalisme, HadjiraDraouch, a affirmé que l’Algérie est riche d’un patrimoine historique et naturel unique à travers sa longue histoire et son héritage arabe, berbère, andalou et ottoman. «Notre pays dispose d’attraits exceptionnels, d’un climat ensoleillé, de paysages contrastés originaux et de sites historiques variés. L’Algérie est aussi une terre multiple, africaine, méditerranéenne et orientale qui offre une trilogie de paysages, la mer la montagne et le désert.»
Les ksour, première destination touristique saharienne
La responsable a présenté un état du tourisme en Algérie. «Durant les années 1970, un flux important de touristes étrangers a été enregistré alors que dans les années 1980, il y avait une orientation du tourisme exclusivement vers l’intérieur.» Le tourisme a été impacté par la décennie du terrorisme et d’insécurité causant la réduction de l’activité réceptive. La situation sécuritaire stabilisée, un Schéma directeur d’aménagement touristique (SDAT2023) a été lancé en 2008. «Il a misé sur le tourisme saharien, les pôles touristiques «Sud-Est» oasien, Ghardaïa, Biskra, El Oued et Sud-Ouest «Touat-Gourara», les routes des ksour, Adrar, Timimoune et Béchar, ont été décrétées «des pôles d’excellence».
Elle a précisé que le SDAT a mis en avant les routes des ksour en favorisant le tourisme de circuit pour permettre la découverte des éléments naturels du paysage saharien. La directrice a fait état d’une «forte dégradation des infrastructures et des équipements» et de son impact négatif sur l’activité touristique. «L’état du secteur hôtelier et touristique hérité par la SGP Gestour en 2002, bien que constitué de structures considérées comme des œuvres architecturales situées dans les plus importants sites d’Algérie a été caractérisé par une forte dégradation.» Ainsi, il a été décidé par les pouvoirs publics d’offrir des espaces touristiques de qualité et de contribuer au développement du tourisme dans l’objectif de participer à la relance de l’activité en améliorant l’image de l’hôtellerie pour offrir des services de qualité et pérenniser l’activité.
Neila Benrahal
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Hôtels du Sud : Priorité à leur réhabilitation
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Un engagement du Président de la République
La promotion du tourisme national est l’un des engagements du président de la République Abdelmadjid Tebboune, dans son programme. «L’exploitation économique du patrimoine culturel s’inscrit dans le Plan d’action du gouvernement qui recommande la valorisation et la protection du patrimoine culturel, notamment son rôle socioéconomique, l’intensification des travaux de restauration et de rénovation, la poursuite des inventaires et la classification», rappelle Mohamed Boudali, conseiller du PDG de l’OTA (Office du tourisme algérien), dans son intervention sur la valorisation des circuits touristiques des routes des ksour. «Ces circuits historiques ont des dimensions socioculturelles, économiques et urbanistiques, d’où la nécessité de leur valorisation.» Il a indiqué que les résultats d’un sondage sur le tourisme saharien ont fait ressortir que les ksour sont la première destination touristique algérienne suivis des oasis en 2e position, «ce qui explique pourquoi le circuit a cette dimension nationale». Le conseiller a relevé que le circuit est long et n’est pas à la portée du client algérien, plaidant pour des «mini-circuits».
Neila B.
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Les ksour, patrimoine culturel et touristique en quête de valorisation
Le spécialiste Abdelkader Dehdouh , enseignant du patrimoine culturel au centre universitaire de Tipaza, a mis l’accent dans son intervention sur le rôle des ksour dans la relance des circuits touristiques au Sud. «60% des atouts touristiques revêtent un caractère culturel. Les ksour sont les biens culturels les plus importants et 50 ksour ont été recensés dans le cadre des circuits touristiques.» Lors de cette journée d’étude, un spot a été présenté par l’influenceur Hamza Khaled sur la promotion du circuit touristique des routes du ksour en présence du ministre du Tourisme qui a visité les stands et s’est entretenu avec les professionnels du secteur sur leurs préoccupations et leurs besoins.
N. B.
