Premier en Afrique et second dans le monde arabe - Saidal inaugure le premier centre de bioéquivalence à Alger : Garantir l’efficacité et la sécurité du médicament générique

ph. : B.B
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Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a inauguré, dimanche, le premier centre de bioéquivalence en Algérie «EquivalBiocenter», ayant pour mission la réalisation des études de bioéquivalence nécessaires pour démontrer l’équivalence pharmaceutique entre le médicament générique et le médicament de référence, en termes d’efficacité et de sécurité.

«Ce centre de bioéquivalence est le premier du genre en Afrique et le second dans le monde arabe après celui de la Jordanie», a affirmé le ministre, en marge de la cérémonie d’inauguration de cette nouvelle structure dotée d’une nouvelle clinique disposant d’une capacité d’accueil de 25 lits, ainsi que d’un laboratoire de bioanalyse, de deux structures de traitement des données et d’assurance qualité.
EquivalBiocenter constitue ainsi un «avantage pour les médicaments génériques produits localement et leur permet d’accéder au marché international», a-t-on affirmé. Pour ce faire, ce nouveau centre proposera ses services aux laboratoires qui se trouvent aux niveaux national et international souhaitant réaliser des études de bioéquivalence, afin de prouver que leurs médicaments génériques sont efficaces, ce qui permettra ainsi leur interchangeabilité avec les médicaments de référence.
La question de l’«efficacité» et de la «sécurité» des produits génériques a été posée par les journalistes, lors de la cérémonie d’inauguration du centre au niveau de son siège à Alger, plus précisément à Hussein Dey. En réponse, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a été ferme, précisant que les produits génériques sont «efficaces» à plus d’un titre et que les médicaments fabriqués au niveau local ou importés sont de «qualité». A ce propos, il a rappelé que la production de Saidal a connu une hausse à hauteur de 35% et ce, en comparaison avec la même période de l’année passée.
Abordant les perspectives de Saidal, il a souligné que ce «groupe possède les moyens et les compétences pour booster la production des médicaments en 2024». Pour cela, il assure que l’entreprise a lancé un programme de formation en faveur des équipes du groupe pharmaceutique public pour réussir le pari. A ce titre, Aoun a affirmé que «ce nouveau centre va permettre de renforcer le contrôle des produits pharmaceutiques en Algérie, pour garantir la qualité des médicaments fabriqués localement ou importés». Interrogé sur le financement de ce nouveau projet, le ministre a affirmé que le financement est propre à Saidal, et que le coût de l’investissement tourne autour de 267 millions DA (sans le bâti).
En préparation au lancement de la première étude, le groupe pharmaceutique a procédé au recrutement de quatre experts indiens avec une expérience avérée de plusieurs centaines d’études réalisées pour chacun. Le but est de bénéficier de l’expérience et de l’expertise de ce groupe d’experts en matière de transfert technologique nécessaire au bon fonctionnement du centre.
Celui-ci dispose déjà d’une banque de données de 500 volontaires sains prêts à participer aux essais cliniques. Le centre mettra ses services également au profit des autorités administratives chargées de l’enregistrement des produits pharmaceutiques, des sociétés de prestation de service dans le domaine des essais cliniques, des institutions de recherche dans le cadre de projets de recherches biomédicales ou encore des praticiens médicaux dans le cadre de la recherche clinique.
S’adressant aux responsables de ce centre, le ministre a mis l’accent sur la «durée de réalisation des études» qu’ils seront chargés de réaliser, tout en les appelant à «travailler en étroite collaboration avec l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) pour l’enregistrement des médicaments».

200 millions DA de bénéfices prévus pour 2024

Aoun a évoqué la possibilité que son département «propose un soutien» aux professionnels de santé qui désirent réaliser une étude au niveau d’EquivalBiocenter afin de les encourager à choisir le centre de Saidal.
Selon lui, ce centre devrait dégager en 2024 «autour de 200 millions DA de bénéfices si tout fonctionne bien», ce qui reflète «l’importance de ce centre qui permettra à Saidal d’avoir des ressources complémentaires à ses ventes», a-t-il soutenu.
A propos de la pénurie de médicaments qui persiste en dépit des efforts réalisés par Saidal, le premier responsable du secteur n’a pas nié que le problème de rupture existe et assuré toutefois que l’Algérie mettra fin définitivement fin à cette pénurie une fois qu’elle pourra assurer la production locale de tous les types de médicament.

Samia Boulahlib

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