Pr Djamel Akretche, recteur de l’USTHB : «L’Algérie possède une expérience remarquable dans le domaine spatial»

Entretien réalisé par : Kamélia Hadjib

Le recteur de l’Université des sciences et des technologies Houari-Boumediène (USTHB), le Pr Djamel Akretche, qualifie l'élection de l'Algérie au Conseil spatial africain de nouvelle excellente et logique, soulignant l'expérience remarquable du pays dans le domaine spatial. L’Algérie vient d’être élu avec mérite membre du Conseil de l'agence spatiale africaine pour un mandat de quatre ans, et ce lors des travaux du deuxième et dernier jour de la 44e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA).

El Moudjahid : Comment percevez-vous cette élection de l'Algérie au sein du Conseil spatial africain?

Djamel Akretche : L'élection de l'Algérie au Conseil spatial africain est une excellente nouvelle et cela semble logique étant donné l'expérience notoire de l'Algérie dans le domaine spatial. Il est important de rappeler que l'Algérie possède une agence spatiale, l'ASAL, qui existe depuis deux décennies et qui a déjà lancé deux satellites, Alsat 1 et Alsat 2, il y a plus d’une dizaine d’années. Cela témoigne de l'ampleur de l'expertise de l'Algérie dans le domaine spatial, révélant son savoir-faire et son expérience significative dans ce secteur stratégique. Précisément, c'est cette expertise que l'Algérie compte mettre à profit en faveur du continent africain en contribuant activement au renforcement des capacités spatiales, au transfert de connaissances scientifiques et technologiques, et en soutenant le développement dans ce domaine de la région par le biais du Conseil spatial africain.
Je rappelle que l'Agence spatiale algérienne (ASAL) a fait récemment l’objet d’une rencontre de très haut niveau. Présidée par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, consacrée à l’évaluation du travail de l’Agence spatiale algérienne (ASAL), et à l’examen de sa situation et sur les moyens de développer ses activités.
Cela témoigne de l'importance accordée à cette agence qui a été relié aux écoles supérieures d'intelligence artificielle et de mathématiques du pôle technologique de Sidi Abdellah, dans le but de former les futurs cadres de l'activité spatiale en Algérie, un domaine crucial pour la souveraineté nationale.
Pas plus tard que jeudi dernier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, accompagné du directeur général de l'ASAL, s'est déplacé au pôle technologique pour le lancement d'un incubateur au profit des étudiants des deux écoles, visant à assurer le parrainage dans le domaine spatial en vue de préparer les forces de demain. Nous avons une élite qui doit être orienté dans cette direction.

Comment l'Algérie envisage-t-elle de mettre en œuvre son expertise au sein de l'Agence spatiale africaine?

À travers son élection au Conseil spatial africain, l'Algérie pourrait éventuellement tisser des liens et établir des partenariats avec d'autres nations africaines relativement développées dans ce domaine, contribuant ainsi à renforcer l'autonomie de l'Afrique dans ce secteur crucial. En outre, cette élection va nous motiver à développer de nouvelles spécialités dans le domaine spatial et à ouvrir des programmes de formation au profit des étudiants africains, contribuant ainsi de manière active à la formation des futurs cadres spécialisés dans le spatial sur le continent. Il s'agit d'un rôle que nous espérons jouer de manière significative dans ce domaine.

K. H.

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