
L’USTHB, l'université de science et de technologie Houari-Boumediene de Bab Ezzouar (Alger), en collaboration avec l'Organisation algérienne de l'environnement et la citoyenneté (OAEC), a organisé, hier, une conférence qui coïncide avec la journée internationale des volontaires, qui porte sur l'impact des changements climatiques sur la vie humaine, en présence de professeurs, d’experts du domaine et de la société civile. À cette occasion, le recteur de l’Université a indiqué que les changements climatiques impactent «très fortement» sur les moyens de subsistance d'un grand nombre de producteurs agricoles des pays pauvres et a affirmé que ces derniers sont exposés davantage à la faim et à la pauvreté. «Quand les sécheresses ou les inondations se multiplient, la perte des récoltes entraîne une hausse des prix des denrées alimentaires qui rend d’autant plus difficile l’accès à la nourriture pour des milliers de personnes», a relevé le Pr Djamel Eddine Akretche qui a fait savoir que les changements climatiques sont un problème mondial qu’il convient d’affronter sur tous les fronts, c’est-à-dire à l’échelle collective, que ce soit au niveau local, national ou international, mais aussi à l’échelle individuelle. Face à ces dérèglements climatiques, des solutions existent, selon lui, à commencer par la nécessité cruciale de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre, insistant au passage sur la nécessité qu’il faut les réduire. Et de mettre en garde : «Si les émissions continuent d'évoluer au rythme actuel, ça peut causer des dégâts à l'avenir, tel l'augmentation de la température de la Terre». Pour sa part, le président de l'Organisation algérienne de l'environnement et de la citoyenneté de la wilaya d'Alger a évoqué l'importance de la journée mondiale des volontaires et confié que l’OAEC a procédé à la plantation de plus de 300 arbres de types «Polonia», une variété qui a des effets «bénéfiques» sur l'environnement. «À titre d'exemple, cet arbre contient de nombreux bienfaits et peut absorber le CO2 et lutter contre les incendies. Nous avons mobilisé tous les moyens pour lutter contre le phénomène des changements climatiques», a déclaré M. Mansouri Mohamed Chehiane
De son côté, le Dr Amina Feriel Sabri, enseignante à l’USTHB, a mis en valeur les efforts de l'Etat dans la lutte contre les changements climatiques, un phénomène qui devient «menaçant». «Ce dérèglement, a-t-elle poursuivi, engendre déjà de multiples perturbations dont les impacts sont dévastateurs, en particulier pour les populations les plus vulnérables. Si rien n’est fait dès maintenant, les conséquences seront dramatiques et irréversibles, non seulement pour notre environnement mais aussi et surtout parce qu’ils réduiront à néant les progrès réalisés ces dernières décennies pour lutter contre la pauvreté».
L’universitaire a noté que les activités humaines telles l’utilisation de combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz), l’exploitation des forêts ou encore l’élevage intensif ont entraîné,depuis la révolution industrielle, une augmentation de ces gaz qui se sont accumulés dans l’atmosphère, provoquant un réchauffement de la planète, appelé aussi réchauffement climatique.
Zine Eddine Gharbi