Pour vaincre les organisations terroristes : L’Algérie appelle à une coopération mondiale

L'Algérie appelle, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies à New York, à une «coopération mondiale», pour vaincre les organisations terroristes, «telles que Daesh», et insiste sur la nécessité de s'attaquer aux causes «profondes» pour lutter «efficacement» contre le terrorisme, rapporte l’APS.

S’exprimant, lors d'une réunion, tenue ce jeudi, du Conseil de sécurité de l'ONU, sur «Les menaces contre la paix et la sécurité internationales résultant d'actes de terrorisme», Amar Bendjama a assuré que la collaboration avec les gouvernements, les groupes régionaux et les organisations antiterroristes des Nations unies est «cruciale». «Le dernier rapport du Secrétaire général des Nations unies sur Daesh est très préoccupant. Cette organisation terroriste et ses alliés restent une menace sérieuse, en particulier dans les zones de conflit», a-t-il mis en garde. Même s’il a concédé que la capacité de «Daesh» à mener des attaques en dehors de ses bastions semble «réduite», il n’en demeure pas moins que le groupe pourrait, selon lui, «facilement resurgir» en Irak et en Syrie si on réduit les efforts pour le contrer. «Les affiliés de Daesh se développent en Afrique et profitent des conflits existants», a constaté le diplomate qui juge essentiel de se rappeler que le terrorisme «prospère dans les zones d'instabilité politique et d'injustice».
Et d’ajouter : «Pour être efficaces, les stratégies à long terme de lutte contre le terrorisme doivent s'attaquer à ces causes profondes. Nous ne pouvons pas lutter contre le terrorisme uniquement par la force militaire. Nous devons donner la priorité à la consolidation de la paix, à la diplomatie et au développement pour résoudre les conflits qui permettent à ces groupes de s'implanter».
Notre représentant permanent auprès des Nations unies a soutenu que l'Algérie, en tant que présidente en exercice du Comité contre le terrorisme, «continuera de s'appuyer» sur les fondements et les réalisations des mandats précédents, y compris sur les principes directeurs proposés en matière de technologies de l'information et de paiement numérique. «Nous défendons les actions visant toutes les sources de financement, y compris les rançons et les liens entre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, en particulier le trafic de drogue. Nous soutiendrons activement l'aide au renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme pour les pays vulnérables et poursuivrons les efforts visant à mettre en œuvre la stratégie antiterroriste mondiale des Nations unies», a-t-il assuré.
Évoquant quelques éléments pour lutter «efficacement» contre le terrorisme, le diplomate algérien a appelé à «mettre en synergie» les efforts de lutte contre le terrorisme dans le cadre d'une approche «collective», centrée sur le rôle de coordination des Nations unies et estimé qu’une «plus grande transparence» et un «plus grand engagement» sont «nécessaires» dans les processus d'inscription sur la liste en vue de garantir un examen «objectif» des preuves soumises par les Etats membres.
Pour Bendjama, les causes profondes «sous-jacentes», particulièrement le manque de développement, la pauvreté et les conflits régionaux non résolus «continuent» d'offrir un terrain «fertile» au terrorisme, d’où l’importance, à ses yeux, de parvenir à des règlements politiques et de réaliser des investissements dans l'éducation, l'emploi et la bonne gouvernance.
«L'exploitation par les terroristes des technologies émergentes à des fins de communication, de recrutement et de financement, a-t-il poursuivi, est extrêmement préoccupante. De même, les liens avec le crime organisé exigent des réponses coordonnées».

S. A. M.

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