Pillage des richesses du territoire occupé de la RASD : L’entité sioniste dans le lot des prédateurs

Fracassantes révélations accablant le makhzen et dénonçant, au grand jour, ses accointances machiavéliques avec l'entité sioniste dans le cadre d'une entreprise éhontée de spoliation des richesses du territoire occupé de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

Des révélations, obtenues par El Moudjahid du Centre d'études et de documentation franco-sahraoui Ahmed Baba Miske, démontrent que ce pillage à ciel ouvert, qui s’inscrit en violation flagrante de la légalité internationale, constitue une sérieuse menace pour toute la région. En fait, dans son rapport 2024, traitant de la question des sociétés étrangères opérant au Sahara occidental occupé, le Centre Ahmed baba Miske, que dirige, à Paris, M. Mohamed Ould Cherif, a indiqué, en première ligne, que «le Maroc, reconnu pour mener une diplomatie axée sur la corruption, en particulier dans le scandale de corruption des parlementaires européens, continue d'entraîner des entreprises, et dernièrement des compagnies israéliennes sont venues s'ajouter au lot, pour mener des activités illégales dans le Sahara occidental».
«Malgré le statut clair du Sahara occidental en tant que territoire non autonome en attente de de décolonisation reconnue par les Nations-Unies, plusieurs entreprises persistent dans leurs activités illégales dans ces territoires occupés», est-il dénoncé dans le rapport. Le document alerte au sujet de la gravité de cette situation qui suscite «des préoccupations majeures et soulève des inquiétudes quant à l'intégrité de la région».
Une situation qui, non seulement, va à l’encontre des principes de la responsabilité sociale des entreprises, mais aussi, et plus grave encore, «constitue une violation flagrante des normes internationales et de comportement». Le rapport a mis l’accent, en outre, sur «le blocage, par le Maroc, de l'exercice du droit de l'autodétermination par le peuple sahraoui», expliquant, à cet effet, qu'en vertu des principes de la Charte des Nations Unies, «la décolonisation doit s'effectuer par l'expression libre de la volonté populaire, idéalement à travers un référendum d'autodétermination.
Cependant, malgré un recensement impartial entrepris par la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), le Maroc a refusé les résultats.» Par ailleurs, l'exploitation illégale des richesses de la RASD, sans l'accord du peuple Sahraoui et de son unique représentant le Front Polisario, a été déjà notifiée par plusieurs décisions de justice émanant des juridictions européennes et africaines.
N’empêche que la prédation et le pillage des sociétés étrangères se poursuivent toujours dans les territoires occupés du Sahara occidentale encouragés par le colonisateur marocain. Pis, cette pratique s'accentue maintenant que l'entité sioniste est dans le lot des brigands».

115 entreprises étrangères à la curée

Le rapport 2024 du Centre d'études franco-sahraoui Ahmed Baba Miske révèle en outre que le nombre d'entreprises ayant des activités illégales au Sahara occidental s'élève à 115. Celles-ci sont d'origine espagnole, française, allemande, américaine, britannique, suédoise et israélienne. «Ceci reflète tant la diversité des acteurs que des secteurs d'activités sur lesquels porte ce pillage et souligne l'importance d'une approche globale pour aborder les enjeux complexes du conflit du Sahara Occidental, bien que l'équation de base originelle du conflit soit simple et évidente, aussi bien du point de vue du droit international ,que du point de vue juridique, à savoir une décolonisation inachevée», note le rapport.
Appelant à une action internationale qu'il considère comme étant cruciale pour assurer le respect des normes éthiques et des réglementations environnementales et des principes du droit international, surtout dans les zones contrastées, le Centre Ahmed Baba Miske a relevé, par ailleurs, que 36 entreprises étrangères ont mis fin à leurs activités au Sahara occidental t,émoignant ainsi d'une réponse significative au contexte complexe de la région. En plus de l’industrie de la pêche, considérée comme étant le secteur économique clé et emblématique du conflit d'une décolonisation non achevée, il est constaté une montée en puissance des activités dans le domaine des énergies renouvelables. Notre source informe, à ce propos, que «l'utilisation des entreprises pour exploiter les ressources naturelles de la région et le recours au greenwashing, en se présentant comme engagé dans des projets d'énergie propre, contribue à perpétuer la situation injuste de l'occupation illégale de 70 à 75% du Sahara occidental, doublée d'un colonialisme effréné pour servir de force de travail au sein de ces entreprises et à bafouer, de fait, le droit international».
Le Centre Ahmed Baba Miske a également informé du fait que «le Maroc, qui s’emploie à améliorer son image à travers des projets d'énergie propre principalement implantés dans le Sahara occidental occupé, est parvenu à obtenir ,jusqu'à la fin de décembre 2020, un financement climatique de 293,8 millions de dollars provenant de fonds climatiques multilatéraux, ainsi qu’un prêt de 350 millions de dollars approuvé, en 2022, par la Banque mondiale (BM).» «Ce greenwashing du colonialisme met en lumière l'ironie du fait que des projets prétendument axés sur le développement durable et les énergies renouvelables sont utilisés pour justifier et renforcer une occupation illégale et controversée.
De plus, le financement de ces projets par des fonds d'aide internationaux souligne la nécessité d'une vigilance accrue quant à la manière dont ces fonds sont utilisés et comment les projets sont réellement mis en œuvre sur le terrain», est-il noté dans le rapport. Celui-ci a, en outre, mis l’accent sur «l'importance de la transparence, de la responsabilité et de la surveillance internationales pour s'assurer que les entreprises respectent les normes éthiques et les principes du droit international et que les fonds internationaux sont utilisés de manière cohérente avec les objectifs déclarés de développement durable.»

Karim Aoudia

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