Perspectives et défis des projets ferroviaires : Le DG de l’ANESRIF à l’APN

Le directeur général de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires a présenté devant la commission des transports et des télécommunications de l’APN, un exposé sur les perspectives et les défis de l'ANESRIF.
Azzedine Fridi a abordé «la stratégie de développement du réseau ferroviaire au niveau national, à travers le raccordement de différentes zones industrielles, des ports, des zones d'activités et des villes nouvelles, en sus de l'intensification du réseau ferroviaire, en vue de permettre le développement régional équilibré dans les régions de l'intérieur du pays (Nord, Hauts-Plateaux, Sud et Grand Sud) au plan socio-économique. Il a en outre évoqué la stratégie sur la scène internationale, dont la réalisation de passages internationaux pour le transport ferroviaire.
Dans ce cadre, le même responsable a fait état des travaux en cours de 2.773 km pour la réalisation de nouvelles lignes ferroviaires, dont 727 km de dédoublement des lignes actuelles et indiqué que «la longueur des voies ferrées exploitées s'élève actuellement à 4.734 km. «Il est attendu d'atteindre à court et moyen termes les 6.500 km, pour parvenir à la fin des programmes à 15.000 km», ajoutera-t-il.
Relevant les deux lignes minières en cours de réalisation dans la partie est du pays, à savoir Annaba- Bled El Hadba (422 km) sur un parcours dédoublé, Fridi a estimé que cette ligne sera capable de transporter toute la demande, estimée à environ 23 millions de tonnes annuellement en phosphate intégré et en fer brut, depuis les mines de Bled El Hadba, de Djbel el Onk, de Boukhadra et d'Ouenza».
Il a indiqué que la ligne Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, du côté Ouest du pays, d'une longueur de 950 km «est en mesure de transporter toutes les demandes de minerai de fer, soit 50 millions de tonnes/an en provenance des mines de Gara Djebilet et 25 millions de tonnes/an de produits semi-finis des usines de transformation».
A l'issue de l'exposé, les députés ont soulevé plusieurs préoccupations, principalement liées à la «situation des ressources humaines et financières de l'agence», «la nécessité de définir la durée de réalisation et de livraison des projets», «la question de raccordement des ports aux chemins de fer», «les normes de construction des nouvelles stations et leur maintenance, l'aménagement des voies ferrées et la qualité de la réalisation», et «les raisons du retard de plusieurs mégaprojets», selon la même source.
Il s'agit également de «la numérisation du secteur pour être au diapason des évolutions actuelles, et sa stratégie pour utiliser les TGV», «la situation de certaines lignes anciennes», «les projets en suspens ou ceux connaissant des retards de réalisation dans certaines régions», «les accidents qui se produisent souvent aux croisées entre les routes et les passages à niveau», et «la proposition pour que l'Agence dispose d'une société de réalisation afin d’éliminer les retards de livraison».

Sur le même thème

Multimedia