Numérisation et IA : M. Tebboune persiste et signe

On ne le dira jamais assez. Le président de la République fait de la numérisation et de la promotion de l’Intelligence artificielle en Algérie, une priorité. Chose qu’il a réitérée, encore une fois, lors de cette entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux.

Pour le président Tebboune, le doute n’a pas de place. «L'Algérie avance à pas sûrs et confiants dans le domaine de la numérisation et de l'IA dans différents secteurs, a-t-il asséné, confirmant du reste le choix de notre pays qui s’est orienté ces dernières années déjà dans cette direction, illustrant ses propos par la récente inauguration l'Ecole nationale supérieure d'Intelligence artificielle (ENSIA).
«Cette stratégie, a-t-il poursuivi, découle de sa foi en l'avenir de l’IA et de la numérisation». Il faut savoir que depuis sa prise de fonction à la tête de la plus haute magistrature du pays, le chef de l’Etat avait érigé la généralisation du processus de numérisation comme une de ses chevaux de bataille tant l’enjeu est grand et entamé le chantier par la création du Haut-commissariat à la numérisation à qui est confié le projet.
Et pour lui, donner un cadre défini, une stratégie nationale de transformation numérique a été mise en œuvre, en étant la référence nationale pour concrétiser ce long chemin numérique. Moderniser les administrations et les services publics, instaurer la transparence et lutter contre la corruption et la bureaucratie. Autant d’arguments qui rendent compréhensible la démarche de Tebboune eu égard aux précieux dividendes engrangés dans ce sens, notamment sur le plan économique, dont la numérisation du secteur permettrait de fournir toutes les données nécessaires à la prise de décision, à même de permettre un accès précis à la liste des producteurs et de leurs produits. En sus, le recours à la numérisation offrira une vision plus précise sur les capacités de l’économie nationale, comme l’a souligné le président de la République.
Raison d’ailleurs pour laquelle, il avait à plusieurs reprises ordonné la présentation de «rapports d’étape» sur l’état d’avancement du processus et insisté sur la nécessité de parachever cette transformation numérique qui reste donc une véritable arme contre tout ce qu’a trait à l’informel et offre un avantage inestimable, la traçabilité. Le Président Tebboune a, à cet égard, rappelé le projet de réalisation d'un data center avec la société chinoise Huawei, en vue de "centraliser toutes les données relatives aux différents secteurs, notamment économiques", insistant sur la nécessité de s'appuyer sur des données précises et exactes en matière d'économie et de consommation, d’où l'importance de la numérisation qui est, a-t-il dit, une "culture liée à la transparence". A présent, tous les secteurs sont concernés (banques, impôts, services, collectivités locales, enseignement…). Mieux, certains sont sur le point d’en finir avec ce vaste chantier digital, dont l’échéance finale a été fixée pour 2030. S’agissant de l’Intelligence artificielle, L'Algérie, et c’est un secret de Polichinelle, s'est résolument engagée dans cette voie du future à travers la mise en place d’une stratégie nationale visant à «intégrer l’IA dans différents secteurs dans le but de faire de notre pays un hub technologique, réduisant la dépendance aux technologies étrangères et améliorant les conditions de vie». Ceci est symbolisé par la création d’une Ecole supérieure dédiée à l’IA. Preuve de cette formidable mue qui s’opère dans les bancs de nos universités et autres instituts, 50 centres universitaires dispensent aujourd’hui des formations en intelligence artificielle, en sus de 20 laboratoires de recherche. On notera également la création du Conseil scientifique de l'intelligence artificielle appelé à servir d’organe consultatif pour élaborer une stratégie intersectorielle cohérente et de proposer des politiques publiques adaptées aux besoins spécifiques de l’Algérie en matière d’IA.

S. A. M.

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