
Des citoyens ont marché de nouveau ce vendredi dans la capitale pour revendiquer notamment la libération des manifestants détenus, a-t-on constaté sur place.
Les manifestants ont également brandi des pancartes ou on peut lire « Le hirak ne touche pas à la sécurité publique » et ont scandé les slogans appelant à l’édification d’un état de droit, à l’indépendance de la justice et à la poursuite de la lutte contre la corruption.
C’est après la prière du vendredi, que les manifestants qui ont emprunté les principales artères de la capitale, à l’instar de la grande-poste, le place Maurice Audin et le boulevard zighout Youcef, où un important dispositif sécuritaire a été déployé. L’accès à la rue Asselah Hocine a été bloqué.
Les manifestants ont insisté également sur le maintien des réformes politiques. «Nos revendications sont politiques et pas sociales», lit-on sur des écriteaux. D’autres ont tenu à marquer leur attachement à l’unité nationale et à leur identité en brandissant au boulevard Zighout Youcef un drapeau national géant et des portraits des martyrs de la Révolution nationale.
Des accès ont été fermés par un cordon sécuritaire des éléments des Unités de maintien de l’ordre (UMO), a-t-on constaté sur place. Les policiers, notamment de la Police judiciaire (PJ), étaient déployés tout le long de la rue Hassiba-Ben-Bouali jusqu’au Boulevard Amirouche et ont procédé à des interpellations de suspects. La trémie menant vers ce boulevard a été également fermée par un cordon policier, de même pour l’accès vers le jardin de Sofia et le siège de la sûreté de daïra de Sidi M’hamed. En outre, plusieurs camions des UMO ont été cantonnés tôt la matinée, à la place Audin menant à la Grande Poste. L’accès vers la rue Hamani (ex-Charras) a été également bloqué ainsi que les Jardin de l’horloge florale menant vers le Palais du Gouvernement ou des éléments des UMO ont été mobilisés au niveau des escaliers. La fermeture du tunnel des Facultés a été également maintenue. La marche constituait en des rassemblements de groupes à la Grande Poste et à la place Audin, a-t-on constaté sur place. Des familles des victimes d’erreurs médicales ont saisi l’occasion pour demander l’ouverture d’enquêtes. Les familles des disparus lors de la décennie noire étaient également présentes, à travers une grande pancarte pour réclamer justice et vérité.
La circulation automobile n’a pas été coupée, plusieurs magasins notamment de vente de vêtements ont été ouverts. Les policiers qui ont fait l’objet de slogans hostiles et de violences verbales , ont fait preuve de grande maitrise et n’ont pas répondu aux multiples provocations des manifestants. Vers 16h , les manifestants se sont dispersés dans le calme .
Neila Benrahal / Rédaction Web