
L’Armée nationale populaire se distingue des autres armées du monde par le fait qu’elle n’a pas été constituée par décret. C’est une armée issue du peuple, ce qui a une profonde signification sur ce lien entre le peuple et son armée.
L’Algérie célèbre aujourd’hui «la Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie», décrétée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la veille de la célébration du 1er anniversaire du hirak populaire du 22 février 2019, mettant en exergue les liens de solidarité, d'unité, de fraternité et de cohésion entre le peuple et son armée.
Une cohésion qui a mis en échec, lors du hirak, toutes les tentatives de sa fissuration. Le peuple a scandé durant les marches populaires «Djeich, chaâb, khawa khawa» et a rejeté toute atteinte à son armée. La célébration de cette Journée est une ultime reconnaissance des efforts de l’ANP qui a protégé le hirak mais aussi l’Algérie d’une grande dérive et d’une «décennie noire bis».
L’ANP a accompagné le mouvement populaire pacifique
L’ANP a accompagné le mouvement populaire pacifique et déjoué toutes les infiltrations criminelles et les tentatives de le détourner et de la radicaliser, notamment les tentatives de réhabiliter des acteurs de la décennie noire.
Les aveux des terroristes capturés renseignent sur la réalité de ce plan criminel. Le terroriste Hassan Zergane, alias «Abou Dahdah Djourdbib», avait révélé l’existence d’un complot visant la stabilité du pays. Ce terroriste, capturé par un détachement de l’ANP dans la wilaya de Jijel, est considéré comme la «boite noire» de l’organisation terroriste AQMI.
Il a évoqué, dans des aveux publics, «des tentatives de récupération du hirak par des parties hostiles à l’Algérie, dans l’objectif de dévier le mouvement pacifique à travers des infiltrations organisées. Ces parties ne reconnaissent pas le caractère pacifique. L’objectif est de reproduire le même scénario qu’en Syrie, en Lybie et au Yémen», avait-il révélé.
Le terroriste est revenu sur un slogan revendiqué lors des dernières semaines du hirak marquées par une radicalisation du mouvement, à savoir l’appel à «la désobéissance civile».
Il a indiqué également qu’il était en contact, via les réseaux sociaux ainsi que des chaines YouTube, avec d’autres personnes en vue dinciter les citoyens à prendre part au hirak alors que son point de vue penchait plutôt pour des actions armées pour renverser le régime . «Abou Dahdah» a cité, en ce sens, Mourad Dehina et Larbi Zitout, membres du groupe Rachad et anciens dirigeants du FIS dissous, et Abou Abdellah, Herida Abdelmadjid, surnommé «Abou Moussa El-Hassan».
Ce dernier avait rallié les groupes terroristes en 1995. Il était chargé de la propagande avant d’être abattu par l’ANP à Jijel en décembre dernier. La mission est claire : renverser le pouvoir par tous les moyens. Des membres du mouvement Rachad ont été arrêtés par les services de sécurité alors qu’ils tentaient d’infiltrer le hirak.
Aussi, l’organisation terroriste AQMI, a appelé à «mener à terme la révolte» à la reprise des marches pacifiques en Algérie et à soutenir ceux qui ont pris les armes contre le régime. Un appel pour récupérer le hirak, selon plusieurs observateurs. Selon les aveux du terroriste Benhalima, refoulé d’Espagne, l’organisation terroriste Rachad a tenté «d’exacerber le hirak populaire et de plonger l’Algérie dans une crise pour exécuter ses plans et les dessins des parties qui le soutiennent». Il a révélé que «cette organisation terroriste s’était mise à recruter des jeunes du hirak auxquels elle a même organisé des traversées vers l’Europe pour les exploiter plus tard».
Prise de conscience citoyenne
Ces plans dévoilés ont créé une prise de conscience au sein du peuple de l’importance de soutenir son armée, notamment dans un contexte régional marqué par une instabilité sécuritaire et les tentatives de déstabiliser notre pays. Désormais, c’est tout le peuple qui est tenu de contrer ces menaces avec son armée, le rempart imprenable de la Nation.
C’est l’ANP qui avait, en effet, permis à l’Algérie de rester debout et à éviter l’effondrement des institutions de l’Etat.
Elle continue aujourd’hui à assurer ses missions constitutionnelles et contribue également à l'édification de l'Algérie nouvelle par la préservation de la sécurité, de la stabilité et de la souveraineté, mais aussi au développement de l’économie nationale. «Notre Armée nationale populaire tire sa force, en accomplissant ses nobles missions sur plusieurs fronts, du lien existentiel étroit et profond qu’elle entretient avec le peuple. Il ne fait pas de doute que les acquis réalisés par nos forces armées, à tous les niveaux, sont le fruit de cette cohésion enracinée entre le peuple et son armée, cohésion renforcée par la décision de Monsieur le Président de la République d’instituer le 22 février «Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie», a souligné El Djeich dans son dernier numéro.
Le Général d’armée Saïd Chanegriha, chef d'Etat-major de l'ANP, a indiqué que «les acquis réalisés et ceux qui se concrétiseront, avec l’aide d’Allah, à l’avenir, n’auraient pu se faire si ce n’est cette cohésion éternelle entre le peuple algérien et son armée, à travers toutes les étapes de notre longue Histoire, une cohésion qui continue d’être une force préservant notre pays et sa marche vers un avenir meilleur».
Pour lui, «L’armée tire sa force, en accomplissant ses nobles missions sur plusieurs fronts, du lien existentiel étroit et profond qu’elle entretient avec le peuple ». En effet, l’ANP se distingue par le fait qu’elle est «une armée qui, contrairement au reste des armées du monde, n'a pas été créée par décret mais est née dans le creuset d'une grandiose Révolution libératrice qui fut un exemple pour les peuples épris de liberté et d'indépendance», assure El Djeich dans son éditorial.
Outre ses missions constitutionnelles de préservation de l'indépendance nationale et de défense de la souveraineté nationale, l’ANP demeure attachée au devoir de servir les citoyens à travers l'ensemble du pays et veille à être toujours à l'avant-garde des secours au profit des Algériens en cas de crises ou de catastrophes, quelles qu'en soient la nature et l'ampleur.
Une armée populaire par excellence
Lors de la pandémie du Coronavirus, les forces aériennes de l'ANP ont parcouru des milliers de kilomètres pour acheminer les équipements médicaux et les vaccins aux quatres coins du pays. Dix soldats ont trouvé la mort et 25 autres ont été blessés dans les incendies qui se sont déclarés à Beni K’sila, dans la wilaya de Béjaïa, l’été dernier alors qu’ils participaient à une opération d'évacuation des citoyens encerclés par les flammes. Des campagnes de vaccination et des caravanes médicales sont menées au profit des citoyens des zones reculées pour assurer les soins médicaux gratuits aux populations.
Par ailleurs, l’engouement, à chaque rentrée scolaire, sur les écoles des Cadets de la nation renseigne sur la fierté des Algériens à inscrire leurs enfants dans ces écoles d’excellence et pépinières de l’élite de l’ANP.
Neila Benrahal