
Alors que l'Algérie et l'Inde vont célébrer, le 26 juin prochain, le 63e anniversaire de l’établissement de leurs relations, le président du Conseil de la nation salue la «dynamique» marquant la coopération entre les deux pays dans divers domaines, et la volonté politique «commune» de «promouvoir» les relations bilatérales à des niveaux «supérieurs» de concertations et de partenariats d'intérêt général et «d'augmenter» le volume des échanges commerciaux, notamment à la faveur de cadres juridiques «efficaces». S’exprimant lors de l’audience qu’il a accordée à l’ambassadrice de la République de l'Inde à Alger, Azouz Nasri citera à ce propos la Déclaration de partenariat stratégique et de la Commission gouvernementale mixte algéro-indienne et s'est dit satisfait des niveaux de progrès atteints en Inde, appelant à activer les mécanismes de coopération économique, en adéquation avec le potentiel «énorme» des ressources naturelles et humaines des deux pays. «Mon pays s'ouvre positivement sur les économies du monde et ouvre ses portes à l'investissement étranger sérieux, générateur de projets fructueux.
A travers ses réformes profondes et sa renaissance globale, opérées sous la conduite du président Tebboune, l'Algérie représente une destination d'investissement idéale et profitable à toutes les parties», a-t-il soutenu dans des déclarations rapportées par l’APS, non sans rappeler à son interlocutrice que la toute première délégation parlementaire ayant visité l'Algérie au lendemain de son indépendance était celle de l'Inde.
Cette rencontre a été, par ailleurs, mise à profit par les deux parties pour procéder à un échange des vues sur l'actualité internationale «préoccupante», «l'exacerbation» des crises sécuritaires et humanitaires, et le rôle de l'Algérie et de l'Inde dans l'instauration de la paix et de la sécurité internationales, étant le «seul garant» du succès du processus de développement durable dans le monde. Et naturellement, l’agression sioniste de l’Iran a été au centre des débats.
Dans ce cadre, le président de la chambre haute du Parlement a appelé à «intensifier» les efforts pour mettre fin aux crimes commis par l'entité sioniste contre des Etats et des peuples et à «endiguer» la propagation de son agression sanglante de la Palestine vers l'Iran. Nasri a réitéré à l’occasion la position «constante» de l'Algérie contre le colonialisme, «sous toutes ses formes», que ce soit en Palestine, au Sahara occidental ou «partout ailleurs» dans le monde, et contre les atteintes à la souveraineté des Etats et aux ingérences dans leurs affaires intérieures avant d’aborder le volet diplomatique.
A ce sujet, il a tenu à saluer la «coordination» entre l'Algérie et l'Inde au sein des Nations unies et à souligner l'impératif pour le monde de «réactiver» le principe de non-alignement pour «rétablir l'équilibre perdu» dans le système international, rappelant dans la foulée les «exploits» du MNA au sein duquel, les deux pays ont œuvré, selon ses dires, à «épargner» au monde les affres de la polarisation internationale exacerbée. Il s’est félicité aussi des cadres diplomatiques au sein desquels les deux pays œuvrent pour la paix, notamment le Mouvement des non-alignés (MNA) et le Groupe des 77 (G 77). Et de rassurer : «Le Conseil de la nation, a-t-il poursuivi, demeure disponible pour intensifier les échanges parlementaires et partager les expertises législatives avec le Parlement indien, ainsi que pour impliquer les groupes d'amitié afin de renforcer davantage les liens entre les représentants des deux peuples amis.» De son côté, Mme Swati Vijay Kulkarni a mis en avant l'engagement de son pays à «renforcer ses bonnes relations» avec l'Algérie et à «activer» les cadres de coopération et de coordination avec elle. Un engagement qui s'est renouvelé, relève-t-elle, après la visite d'Etat effectuée par la présidente de la République d'Inde en Algérie. «Il ne faut pas oublier que les deux pays disposent d'un capital historique considérable et ce, depuis la Révolution de libération algérienne, soutenue par l'Inde qui a été parmi les premiers pays à avoir établi des relations diplomatiques avec l'Algérie indépendante», a rappelé la diplomate indienne qui a exprimé ouvertement son bonheur d’être nommée ambassadrice dans notre pays. «Nous vouons un énorme respect et une grande considération pour son histoire jalonnée de hauts faits et de son présent riche en réalisations, dans le sillage des réformes en cours», a-t-elle soutenu. Elle s'est, en outre, dite «déterminée» à consacrer un «nouveau rapprochement» pour l'amorce d'une «nouvelle ère» de coopération, axée sur l'augmentation du volume des échanges commerciaux, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre des clauses de la Déclaration de partenariat stratégique, sur laquelle l'Inde compte, selon elle, pour «renforcer» sa coopération avec l'Algérie. D’ailleurs, Mme Swati Vijay Kulkarni a confié que l’Inde aspirait à conclure un mémorandum d'entente avec le Parlement algérien, conclut le communiqué. Cette rencontre a été l'occasion d'évoquer l'état des relations d'amitié entre l'Algérie et l'Inde, fondées sur la coopération, le respect mutuel et la coordination des positions dans les cadres de la solidarité auxquels appartiennent les deux pays, des relations qui se sont consolidées davantage, après la visite d'Etat effectuée par la présidente de la République d'Inde, Mme Droupadi Murmu, en Algérie. A noter que le président du Conseil de la nation a présenté ses condoléances à l'ambassadrice, suite à la catastrophe aérienne qui a endeuillé récemment le peuple indien, après le crash d'un avion d'Air India.
S. A. M.