Dans l’enceinte bouillonnante de Tizi-Ouzou, l’équipe nationale a démontré que le football se gagne autant avec les tripes qu’avec les pieds. Menés d’entrée par une sélection ougandaise venue jouer son va-tout dans ces éliminatoires, les hommes de Vladimir Petkovic ont trouvé les ressources mentales pour inverser la tendance (2-1), bouclant ainsi leur campagne éliminatoire pour le Mondial 2026 avec un sans-faute.
Pourtant, ce succès a pris du temps à se dessiner. Dès les premières minutes, les Verts ont été surpris par une entame tonitruante des visiteurs. À la 6e minute, Mukwala, l’attaquant de Simba SC, profitait d’une défense apathique pour ajuster Luca Zidane d’une frappe chirurgicale. Un coup de froid dans une ambiance pourtant électrique, et un rappel brutal que rien n’allait être facile.
Mais l’EN, même encore en construction, a des ressources. Si la finition a parfois manqué, l’intensité était au rendez-vous. Les Algériens ont continué à pousser jusqu’à ce que le verrou cède.
Et c’est sur une séquence confuse, après une faute sur Bensebaïni dans la surface, que l’Algérie a trouvé la faille. Mohamed Amoura, sans trembler, transformait le penalty et remettait les pendules à l’heure. Mais le joueur de Wolfsburg n’en avait pas fini. Un second penalty, obtenu après une agression caractérisée sur Amiens sur Amine Gouiri lui offrait l’opportunité de plier l’affaire et porter son capital buts à 11. Aucun autre joueur algérien dans l’histoire n’a autant ou mieux fait sur une année civile.
Au coup de sifflet final, c’est une équipe libérée qui a communié avec son public le temps d’un show mémorable. Spectacle lumigraphique et gala artistique pour conclure cette campagne en apothéose.
A. A. A.