Menaces sécuritaires aux frontières : La coordination opérationnelle renforcée

La situation au Sahara occidental, marquée par la violation de l’accord de paix par le Maroc et la dégradation  sécuritaire dans la région du Sahel, outre la libération de plus de 270 terroristes au Mali favorisent l’évolution des activités criminelles transfrontalières, particulièrement le terrorisme, le narcotrafic et la migration clandestine, ce qui aggrave les menaces sécuritaires, notamment sur l’Algérie, aux frontières comme à l’intérieur du pays.

Pour y faire face, il a été procédé à la réadaptation permanente des dispositifs sécuritaires aux nouveaux modes opératoires amovibles utilisés par les terroristes, narcotrafiquants, contrebandiers et passeurs de migrants clandestins. Les échanges d’informations opérationnelles entre les services de sécurité sont conjugués pour un maximum d’efficacité avec la promotion de l’action de proximité avec les populations des zones frontalières et isolées. Ainsi, un dispositif composé de plusieurs ceintures sécuritaires est mis en place, les unités de l’ANP sont fortement déployées et mobilisées, notamment aux frontières pour déjouer toute infiltration terroristes et criminelle. Les détachements militaires constituent la première ceinture sécuritaire du dispositif soit la première ligne de lutte, en coordination avec les Groupements des gardes-frontières (GGF).

ANP : première ceinture sécuritaire

L’ANP a opté également pour les opérations combinées dans le cadre de la lutte contre la criminalité transfrontalière avec les services des douanes et de police. Des coups de filet ont été réalisés dans le cadre de cette coordination, l’échange d’informations ayant permis la neutralisation de criminels, notamment des narcotrafiquants en coordination avec les services de la Gendarmerie nationale, les Garde-frontières, les Garde-côtes, les services de la Sûreté nationale et ceux des Douanes et saisies, lors d'opérations distinctes, de grandes quantités de kif». Les menaces multiples mobilisant les différents services de sécurité, pour une lutte efficace contre la criminalité sous toutes ses formes ,le dispositif est composé d’une deuxième ceinture, celle du contrôle des routes et des voies de communication. Des migrants, des narcotrafiquants en possession d’importantes quantités de drogue ont été interceptés lors des contrôles routiers par la police, la Gendarmerie et la Douane.

Coordination avec les partenaires  sécuritaires

Le dispositif compte également les directions spécialisées des services de sécurité, à savoir la police judiciaire, les services de renseignements généraux et les unités de maintien de l’ordre ayant permis le démantèlement de réseaux criminels, notamment par l’exploitation des renseignements.
Le directeur général de la Sûreté nationale, Khelifa Ounissi, a effectué récemment une visite de travail et d’inspection à Béchar dans le cadre pour s’enquérir du renforcement de la couverture sécuritaire des zones touristiques, précise le contrôleur général de police, Aissa Naili. Lors de cette visite, le DGSN a salué la coordination avec les partenaires sécuritaires, notamment l’ANP, la Gendarmerie nationale, ainsi que les autres corps constitués qui contribuent quotidiennement sur le terrain à la lutte contre la criminalité.
Le chef de la police a insisté sur l’intensification des efforts et le recours aux moyens technologiques, notamment les caméras de surveillance et de protection d’un grand apport. Il a également effectué une visite d’inspection dans la wilaya d’Adrar où il a supervisé des structures en cours de réalisation, dont le siège de la police des frontières et de l’Unité républicaine de sécurité. Auparavant, il a réuni à Ouargla les chefs de Sûreté des wilayas du sud-est et insisté sur la nécessité de maintenir une disponibilité opérationnelle continuelle.

Douanes : favoriser l’action de proximité

Depuis sa nomination à la tête de la Gendarmerie nationale, le général, Noureddine Gouasmia, a effectué des visites d’inspection au Sud. A Tamanrasset et Béchar, il s’est enquis du niveau de disponibilité des unités et des individus à s'acquitter des tâches de sécurité publique, de sécurisation des frontières et de lutte contre la contrebande et la migration clandestine.
La priorité est le démantèlement des réseaux de narcotrafic à travers l’exploitation du renseignement, en coordination avec d’autres corps de sécurité.
Le général Gouasmia a exhorté le personnel à davantage d'efforts pour éradiquer la criminalité, en particulier dans la lutte contre le crime transfrontalier organisé, tout en favorisant l'action de proximité, en apportant aide et assistance aux populations isolées et en sécurisant le réseau routier au regard de son extrême importance dans la redynamisation de la vie économique et touristique dans la région. De son côté, le DG des Douanes, a procédé à l’installation des nouveaux chefs d’inspection divisionnaires d’Illizi, Djanet et In Amenas, relevant de la direction régionale des Douanes d’Illizi.
Ce mouvement rentre dans le cadre de la performance douanière afin de préserver l'économie nationale et le citoyen en faisant face aux différentes formes de trafic, de contrebande et de tous délits économiques transfrontaliers. Ces actions impliquent une totale coordination avec l'ensemble des services de sécurité, notamment en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle et de défis économiques requérant la mobilisation de tous pour réaliser davantage de résultats en termes de recouvrement fiscal, de répression des infractions de change et des transferts illégaux de devises.
Neila Benrahal

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