Hidaoui appelle à conjuguer les efforts pour consolider la culture de participation politique des jeunes.
Dans le but de renforcer la participation politique des jeunes et de les préparer à contribuer activement au processus électoral, une session de formation intitulée « Les mécanismes de suivi et d’observation des opérations électorales » s’est ouverte, hier, à Alger, au profit des cadres du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ). Organisée par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), en partenariat avec le CSJ, cette première édition a réuni 90 jeunes issus des 58 wilayas, parmi lesquels des représentants de la communauté nationale établie à l’étranger. Intervenant à l’ouverture des travaux, le ministre de la Jeunesse, chargé du CSJ, Mustapha Hidaoui, a affirmé que cette démarche s’inscrit dans la vision stratégique du Conseil (2023-2033), axée sur deux volets essentiels parmi les six définis : l’autonomisation politique et l’autonomisation économique de la jeunesse.
« Depuis son installation, le Conseil supérieur de la jeunesse a multiplié les initiatives visant à associer les jeunes à la vie politique, notamment à l’occasion des précédentes échéances électorales », a noté M. Hidaoui, ajoutant : « Aujourd’hui, nous voulons aller plus loin, pour que la jeunesse ait une présence forte dans le paysage politique, une présence réelle dans la fabrication de la décision nationale ». Il a souligné que cette orientation impose de conjuguer les efforts avec l’ensemble des partenaires institutionnels afin de renforcer la culture de la participation au sein des jeunes. « C’est dans ce cadre que s’inscrit cette initiative, première du genre, en partenariat avec l’ANIE, pour former 90 membres du CSJ aux mécanismes de suivi et d’observation des élections et à toutes les étapes qui caractérisent le processus électoral », a-t-il expliqué.
M. Hidaoui a indiqué que cette formation constitue « un capital de savoir qui dote les membres du Conseil d’outils clairs pour accompagner le processus électoral », et qu’elle représentera « un facteur rassurant pour la jeunesse, à travers une vision réaliste et concrète du déroulement des opérations électorales ». Cela, a-t-il poursuivi, contribuera à accroître le taux de participation, car la transparence et la clarté sont des éléments décisifs pour susciter l’engagement des jeunes. Le ministre a, néanmoins, tenu à préciser que cette session de formation ne constitue qu’une étape d’un long parcours à poursuivre, insistant sur la nécessité d’intensifier les efforts de sensibilisation et de mobilisation de la jeunesse algérienne afin qu’elle s’implique pleinement dans les prochaines échéances électorales, aussi bien en qualité d’électeurs que de candidats, et qu’elle participe activement à la prise de décision nationale, à travers les différents outils, mécanismes et conseils démocratiques institués dans le pays ». De son côté, le président par intérim de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Karim Khalfan, a indiqué que « cette formation est destinée aux cadres du Conseil supérieur de la jeunesse, dans le cadre d’un partenariat institutionnel, conformément aux dispositions de la Constitution qui stipule qu’il est du devoir des institutions d’encourager la participation politique des jeunes ».
Il a, à ce propos, précisé qu’il s’agit de la première expérience du genre, organisée au profit de 90 cadres issus des 58 wilayas ainsi que de la diaspora. « Cette session de formation se déroule sur deux jours et s’articule autour de six thématiques couvrant l’ensemble du processus électoral, depuis la convocation du corps électoral jusqu’à la proclamation des résultats définitifs », a expliqué M. Khalfan. Il a ajouté que cette formation est assurée par des membres du Conseil de l’ANIE, pour la plupart professeurs universitaires de droit et spécialistes aguerris aux pratiques électorales, avec la contribution de partenaires tels que le ministère des Affaires étrangères, compte tenu de l’organisation des élections destinées à la communauté nationale à l’étranger. Le président par intérim de l’ANIE a indiqué que l’objectif essentiel est de remettre aux jeunes un maximum de clés.
K. H.