Marchés : Des structures de proximité avant le ramadhan

Depuis le début de l’année, les prix de plusieurs produits alimentaires de large consommation et de première nécessité sont en constante augmentation. Une situation qui ne cesse d’impacter le pouvoir d’achat des Algériens.
Les clients constatent à travers les marchés d’Alger cette tendance haussière de la pomme de terre, de la banane, des viandes rouge et blanche, de la sardine et de l’huile de table. Contacté, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) explique que la période précédant le mois de Ramadhan connaît souvent une hausse des prix des produits de consommation due à plusieurs facteurs liés à l’offre et la demande. «Ils devraient poursuivre leur augmentation jusqu’à la première semaine du mois béni», prévient Hadj Tahar Boulenouar, qui reconnaît l’existence d’autres facteurs ayant influé sur l’augmentation des prix. Pour ce qui est des légumes, il explique que la hausse est due au fait que la période entre février et avril est dite de soudure. Concernant les viandes, notre interlocuteur affirme que durant le mois de carême, la demande augmente de 100%, notamment la viande blanche. «Actuellement, la majorité des éleveurs ne vendent plus, mais élèvent les poussins en prévision du mois sacré. Des éleveurs n’ont plus vendu de poulet aux détaillants depuis des jours et ils se préparent à la période de carême», révèle le président de l’ANCA selon lequel il y aura dans les prochains jours une stabilité des prix des différents produits de consommation. Des marchés de proximité et des foires ouvriront dans toutes les wilayas avec des baisses de prix.
S’agissant de l’huile de table, Boulenouar souligne que tous les revendeurs, au même titre que les représentants du réseau de stockage des denrées alimentaires, confirment l’abondance des stocks en ce produit. De son côté, Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection et de l’orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), dira qu’il faut mettre en place des mécanismes de régulation et plafonner la marge bénéficiaire, du moment que le coût initial de certains produits est variable en fonction des périodes et de plusieurs autres facteurs.
Quant à l’huile de table, il explique que le citoyen est habitué à consommer une seule marque, mais qu’il existe d’autres producteurs locaux qui assurent la disponibilité de ce produit.
Le président de l’Apoce propose la réduction ou l’annulation de la taxe sur la valeur ajoutée sur les produits de large consommation. Concernant les viandes, Zebdi estime que cette hausse des prix était attendue. Il plaide pour l’intervention de l’Office national des aliments du bétail en vue de faire baisser les prix de la volaille.
Salima Ettouahria

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