Marche de vendredi à Alger : Attachement à l’unité nationale

Des citoyens sont sortis vendredi dans les rues de la capitale vendredi passé. Certains brandissaient des pancartes où on pouvait lire «Le Hirak ne touche pas à la sécurité publique» et ont scandé des slogans appelant à l’édification d’un état de droit, à l’indépendance de la justice et à la poursuite de la lutte contre la corruption. C’est après la prière du vendredi que les manifestants ont emprunté la rue Khemisti, Didouche-Mourad et le Boulevard Zighout-Youcef, où un important dispositif sécuritaire a été déployé, mais l’accès à la rue Asselah-Hocine a été bloqué. Les manifestants ont insisté également sur la poursuite des réformes. «Nos revendications sont politiques et pas sociales», lit-on sur des écriteaux. D’autres ont tenu à marquer leur attachement à l’unité nationale. Au Boulevard Zighout-Youcef un drapeau national géant avec des portraits des martyrs de la Révolution a été déployé. Un hommage également a été rendu ce vendredi à Me Ali Yahia Abdenour par des manifestants qui brandissaient son portrait. Des rassemblements ont eu lieu à la Grande-Poste et à la Place Audin, a-t-on constaté. Des familles des victimes d’erreurs médicales ont saisi l’occasion pour demander l’ouverture d’enquêtes et d’autres familles de disparus lors de la décennie noire étaient également présentes pour réclamer justice et vérité. La circulation automobile n’a pas été coupée et plusieurs magasins notamment de vente de vêtements ont été ouverts. Les policiers qui ont fait l’objet de slogans hostiles et de violences verbales, ont fait preuve de grande maitrise et n’ont pas répondu aux multiples provocations. Vers 16h, les manifestants se sont dispersés dans le calme.
Neila Benrahal

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