La reprise de l'importation des voitures de moins de 3 ans est en passe de bouleverser le marché de l’automobile en Algérie. Les échos font état d’une stagnation et d’une baisse des ventes sans précédent.
En effet, la plupart des citoyens qui veulent acheter s'abstiennent de prendre une décision à l'heure actuelle, et attendent les développements du marché, tandis que les intermédiaires et les propriétaires de voitures se précipitent pour mettre leurs véhicules en vente avant l'effondrement des prix.
Dans ce cadre, le président de l'Organisation algérienne pour la protection et l'orientation du consommateur et son environnement a indiqué à El Moudjahid que le marché de l’automobile était, avant la décision d'importer, caractérisé par des prix record. «Mais après ces autorisations d'importation aussi bien pour les véhicules neufs que ceux de moins de trois ans, le marché a connu une stagnation sans précédent en raison de la crainte des acheteurs d'un déséquilibre des prix, d'autant plus que la situation n'est pas tout à fait claire à leurs yeux.
Tout le monde sait qu'avec l'importation de la première voiture, les prix seront différents, et nous n'entendrons pas parler de ces prix excessivement élevés», explique Mustapha Zebdi. Par conséquent, le citoyen qui souhaite s’offrir une voiture devient «hésitant» et «préfère attendre que la situation devienne plus claire et que les prix soient stables». Pour le président de l’APOCE, le marché de l’automobile connaît depuis l'annonce de la décision d'importer des voitures de moins de trois ans une baisse importante des ventes, ce qui est «logique» lorsque les gens se rendent compte qu'ils vont acheter une voiture à un prix qui dépasse de loin son prix réel et que les causes de cette hausse vont bientôt disparaître. «La baisse des prix, poursuit-il, s’élève à 30 %. Elle est certes théorique, mais elle se concrétisera sur le terrain avec la stabilisation du marché et l'annonce des dates d'acquisition mais aussi avec le début des procédures d'importation des voitures de moins de 3 ans». Zebdi appelle les citoyens qui souhaitent acquérir rapidement un véhicule à « patienter jusqu'à ce que les décisions se concrétisent».
Salima Ettouahria
