Malgré les entraves du Maroc : L’ONU déterminée à nommer un nouvel émissaire au Sahara Occidental

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réitéré sa «détermination» à nommer un nouvel envoyé personnel au Sahara Occidental. Dans un récent rapport sur la réalisation universelle du droit des peuples à l'autodétermination qui sera soumis à la 76e session de l'Assemblée générale de l'ONU, Guterres souligne qu’avant sa démission, son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Horst Köhler, avait aidé à redonner un élan indispensable au processus politique, notamment grâce au cycle de pourparlers organisés à son initiative à Genève. L'ancien président allemand, Horst Köhler, s'est retiré en mai 2019 de son poste d’émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental après vingt mois d’intense médiation qui l’ont vu insuffler une nouvelle dynamique au processus de paix de l’ONU. Köhler n’a pas échappé aux obstacles imposés à son prédécesseur, Christopher Ross, qui l'empêchant d'accomplir sa mission de médiation. Le chef de l'ONU indique également avoir demandé aux membres du Conseil de sécurité, au groupe d'amis du Sahara occidental au sein du conseil et à d'autres acteurs d’encourager le Maroc et le Front Polisario à «s'engager de bonne foi et sans conditions préalables dans le processus politique dès la nomination de son nouvel envoyé personnel».

La surveillance des droits humains fortement entravée

Par ailleurs, la surveillance des droits humains au Sahara occidental occupé demeure «fortement entravée» par le manque d'accès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) à ce territoire», a déploré le SG de l'ONU, Antonio Guterres, dans un récent rapport sur le droit des peuples à l'autodétermination. Réitérant son constat établi dans son rapport du 23 septembre 2020 sur la situation au Sahara occidental, le chef de l'ONU a indiqué que «la surveillance des droits humains au Maroc demeurait fortement entravée par le manque d'accès du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme à ce territoire». «Les défenseurs et défenseuses des droits humains, les chercheurs et chercheuses, les avocats et avocates et les représentantes et représentants d’organisations non gouvernementales internationales ont rencontré des contraintes similaires», a-t-il noté. Il a relevé que le HCDH s'inquiète de «la persistance des restrictions imposées par les autorités marocaines à la liberté d’expression, au droit de réunion pacifique et au droit d'association au Sahara occidental».

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