M. Madjid Saâda, directeur général de l’Aménagement du Territoire : «Les Zones Franches vont booster les échanges transfrontaliers»

«La décision du président de la République de créer cinq zones franches au niveau des frontières avec la Mauritanie, le Niger, le Mali, la Tunisie et la Libye, annoncée lors de la réunion du Nepad, va assurément dynamiser les échanges transfrontaliers», a souligné le DG de l’Aménagement du territoire, au ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.

De passage sur la radio nationale, Madjid Saâda a soutenu que «l’attractivité de nos zones frontalières va connaître un essor», en notant, d’ailleurs, à ce sujet, que «l’un des axes les plus importants analysé, dans le cadre des études sur les zones frontalières, concerne le développement endogène de ces zones, ainsi que l’ouverture sur les pays voisins dans de bonnes conditions». Aussi et tout en relevant que les zones frontalières représentent «une partie géostratégique» du territoire national, il annonce, par la même occasion, la création attendue, au niveau de ces zones, de plateformes logistiques, en vue de moderniser et de développer davantage les échanges commerciaux. En citant l’exemple de la coopération avec la Tunisie, le même responsable évoque «une feuille de route» qui a déjà été tracée pour développer les échanges commerciaux et les expériences en matière de lutte contre les incendies de forêt et de gestion des risques majeurs, de manière générale. Cela a été concrétisé, a-t-il expliqué, lors de la 1re session de la Commission bilatérale pour le développement et la promotion des régions frontalières algéro-tunisiennes, tenue les 29 et 30 janvier dernier à Alger. Cette feuille de route sera déclinée en projets, au niveau des territoires des deux côtés, avec une rencontre d’évaluation à l’issue de chaque semestre. L’intervenant a surtout mis en avant le 28e engagement du président de la République dans le volet relatif à «la mise en œuvre d’une véritable politique d’aménagement du territoire qui assure un environnement urbain et rural préservé, valorisé et propice à l’épanouissement du citoyen». Il a insisté, également, sur ce chapitre de la Loi fondamentale du pays qui stipule clairement qu’«en aucun cas, il ne peut être abandonné ou aliéné une partie du territoire national».

«5.856 projets au profit des zones frontalières achevés»

Le DG de l’Aménagement du territoire a confié que le ministère a engagé l’élaboration des études pour les zones frontalières ; les neuf, qui sont définies par le SNAT, a-t-il indiqué. L’objectif principal est l’amélioration des conditions de vie des citoyens et de rendre ces territoires attractifs, pour l’investissement, notamment. Mais où on est-on actuellement ? Selon ce responsable, on est à présent «au stade du diagnostic de nos études» et il en ressort que ces zones frontalières accusent un retard de développement. Elles nécessitent, donc, des programmes spécifiques pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Et partant du constat établi, la problématique est prise en charge, à travers le programme de développement des zones d’ombres, engagé par le président de la République, assure Saâda, qui a révélé qu’un total de 1.563 zones d’ombres ont été identifiées et définies au niveau des zones frontalières.
Il a été décidé d’y réaliser 8.835 projets, financés avec une enveloppe dépassant les 156 milliards DA. Le nombre de projets achevés est de 5.865, sachant que ces derniers ont nécessité un montant de plus de 94 milliards de dinars.

Soraya Guemmouri

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