Le terrorisme en Afrique ne recule pas. Bien au contraire, le fléau est plus que jamais d’actualité au niveau du continent. Dans le combat qu’elle a mené seule contre le terrorisme, l’Algérie est sortie victorieuse grâce à l’engagement de ses services de sécurité, l’ANP en tête, et à la mobilisation de ses énergies vives qui ont fait le serment d’en finir à jamais avec les obscurantistes radicaux qui ont semé mort et désolation partout sur le territoire national une décennie durant. «L'Algérie a su, dans les années 1990, affronter et vaincre le terrorisme en l'absence quasi totale de soutien matériel ou moral attendu de la communauté internationale» avait indiqué, à ce titre, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son allocution lors du débat de haut niveau du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, qu’a abrité le siège des Nations unies, fin mars dernier. Le terrorisme n’a plus sa place dans l’Algérie d’aujourd’hui. Ceci est un fait que le chef d’état-major de l'ANP, Saïd Chanegriha, a rappelé avec vigueur la semaine dernière, affirmant sans équivoques que «l'Algérie mène, aujourd’hui, le combat du changement et qu'elle ne permettra jamais le retour de ces aventuriers qui ont failli mener le pays vers le précipice et causer l’effondrement de l’Etat national». «Ces extrémistes doivent savoir que leur temps est révolu et que les institutions de l’Etat ne permettront en aucun cas le retour de ces aventuriers qui ont failli mener le pays vers le précipice et causer l’effondrement de l’Etat national auquel des millions de chouhada ont donné leur vie», avait mis en garde, en outre, le chef d’état-major de l’ANP. L’Algérie poursuit par ailleurs ses efforts pour soutenir ses pays frères dans son voisinage immédiat et au niveau continental dans leur lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, guidée en cela par son expérience, certes amère, mais couronnée de succès.
Le plan du président Tebboune pour combattre le terrorisme en Afrique
En sa qualité de coordonnateur de l’UA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, le président de la République a élaboré un plan de consolidation des efforts de l'Afrique en vue de la prévention et de l'élimination de ces fléaux ravageurs.
Le plan en question comprend des dispositions relatives aux situations internes de différents pays africains concernant la gouvernance et les grands équilibres sociaux et humains qui participent à la stabilité des pays concernés. En clair, la démarche du président de la République est naturellement de dimension sécuritaire qui se fonde sur des solutions africaines aux solutions de l'Afrique, ainsi que des formules tels la contribution des différents services de sécurité panafricains ou des regroupements d'associations de sécurité africains. L'autre dimension incluse dans le plan de M. Tebboune est d'ordre culturel et concerne l'éducation, la préparation du vivre ensemble en harmonie, qui constitue un investissement dans l'avenir et la dénonciation de l'extrémisme violent. En sommes, le plan du président de la République œuvre à promouvoir une lutte efficace et coordonnée des Etats africains contre le terrorisme dans le sens que cette action puisse constituer une valeur ajoutée par rapport au non-africanisme. Au Sahel, en sus de ses efforts diplomatiques du reste très distingués pour la résolution de la crise au Mali et au Sahel, l’Algérie est aussi engagée dans une lutte sans relâche contre les différentes menaces à ses frontières et privilégie, en ce sens, les voies de la coopération et du dialogue avec l’ensemble de ses voisins pour faire face au terrorisme et au crime organisé transnational. Une telle mission pleinement assumée par notre pays de par sa position de leader régional est aussi complexe que compliquée.
Karim Aoudia
