Le Parlement arabe a affirmé que les organisations terroristes tirent leur subsistance des activités du crime organisé, et il est indispensable de renforcer la coopération internationale et le renseignement, pour rompre le lien qui les unit.
«Le terrorisme n'est plus seulement le fait d'actes isolés commis par des groupes armés motivés uniquement par des considérations idéologiques, mais il s'est transformé dans de nombreuses régions en une véritable industrie criminelle qui tire sa force et sa pérennité des réseaux du crime organisé, que ce soit par le commerce illicite des armes, le trafic de drogue et d'êtres humains ou le blanchiment d'argent», a déclaré le député Aïssa Bouregba, membre du Conseil de la nation et du Parlement arabe, lors de la conférence parlementaire sur la lutte contre le terrorisme, organisée par le Bureau des Nations unies pour la lutte contre le terrorisme en collaboration avec le Conseil consultatif du Qatar à Istanbul, en Turquie.
Bouregba a souligné que le lien entre terrorisme et criminalité organisée n'est pas une simple hypothèse théorique, mais une réalité vécue aujourd'hui par le monde entier, où les réseaux terroristes et les réseaux criminels organisés s'entrecroisent pour former une menace complexe qui dépasse les frontières des États et sape les fondements de la sécurité et de la stabilité. Bouregba a expliqué que la région arabe a malheureusement connu un exemple flagrant de connexion entre le terrorisme et le crime organisé, qui s'est traduit par les meurtres, les actes de terreur et le siège total des civils dans la bande de Ghaza par l'entité occupante, avec une mentalité criminelle contraire à toutes les règles du droit international et humanitaire.
Il a souligné que ce modèle illustre clairement comment le terrorisme et le crime organisé peuvent se recouper dans une même pratique, et met en évidence le danger de traiter ces deux phénomènes avec deux poids, deux mesures ou comme deux voies distinctes. Il a également souligné que pour faire face à cette double menace, il fallait élaborer des stratégies nationales et régionales intégrées qui associent la lutte contre le terrorisme et la lutte contre lecrime organisé en un front unique indissociable, et renforcer la coopération internationale dans les domaines de l'échange de renseignements et de l'assèchement des sources de financement du terrorisme international et le crime transfrontalier.
