De notre bureau de Tizi-Ouzou : Belkacem Adrar
Comme la bureaucratie, la corruption sous toutes ses formes est un fléau contre lequel le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de mener une lutte implacable qui doit aboutir à son éradication totale. La détermination du Président à poursuivre la lutte contre la corruption a été encore une fois réitérée lors du conseil des ministres qu’il a présidé dimanche dernier et à la suite duquel il a enjoint au gouvernement de poursuivre la lutte «contre toutes les formes de corruption et les corrupteurs et corrompus, notamment contre le groupuscule qui marchande les droits administratifs les plus élémentaires». Ce groupuscule contre lequel le Président est déterminé à mener la lutte jusqu’au bout est un véritable virus qui a contaminé une partie non négligeable de la société et des administrations publiques. La présence de ce groupuscule qui propose ses services en échange d’une contrepartie financière ou autre est un secret de polichinelle, tant que les tenants de ce groupuscule agissent en toute impunité, en dépit des préjudices indéniables causés à l’économie nationale en général et l’autorité de l’Etat en particulier. Pour en finir avec cette mentalité héritée de l’ancienne gouvernance, M. Tebboune a ordonné au gouvernement de mener une lutte sans merci contre tout groupuscule qui marchande les droits les plus élémentaires des citoyens au détriment du service public. D’où l’urgence pour le Président de châtier les auteurs impliqués de façon directe ou indirecte, précise le communiqué du conseil des ministres. Pour le même objectif, le chef de l'Etat a également insisté durant cette réunion sur la priorité donnée à la restauration de l'autorité de l'Etat, en toute transparence, avec la protection des droits citoyens. Cette lutte déclarée par le Président à la corruption sous toutes ses formes permet d’asseoir une stratégie efficace devant conduire à mettre en place les indicateurs d’une bonne gouvernance publique, explique l’économiste Arezki Chenane, PR de l’économie à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. Pour construire cette bonne gouvernance, le professeur estime qu’il est indispensable qu’une meilleure transparence soit exigée dans la gestion des affaires publiques tant au niveau national que local. La lutte contre les comportements opportunistes de ces groupuscules qui marchandent les droits les plus élémentaires des citoyens ne peut en aucun cas, a-t-il ajouté, conduire au bien-être du pays. Bien au contraire, ils risqueraient de compromettre sérieusement le développement socio-économique du pays tracé dans le cadre des politiques publiques. «La corruption est un phénomène mondial connu depuis l’histoire de l’humanité qu’il faut endiguer par des règlements bien définis et la force de la loi mais aussi par la promotion de la culture de l’éthique et la déontologie à tous les niveaux institutionnels et strates de la société», a recommandé le professeur, non sans mettre en exergue l’importance de la lutte menée par les plus hautes autorités de l’Etat contre la corruption et les corrompus.
B. A.