
«Le taux national de remplissage des barrages est actuellement évalué à 41%. Certains barrages à l’Est du pays sont remplis à 100%, tandis que ceux de l’Ouest du pays enregistrent encore un déficit», c’est ce qu’a déclaré, hier sur les ondes de la radio nationale, le directeur général de l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), Abdellatif Azira.
À cet effet, et dans le but d’assurer un approvisionnement équitable en eau pour toutes les régions du pays, l’intervenant a souligné que plusieurs projets d’interconnexion et de transfert d’eau entre les barrages nationaux sont, de nos jours, en cours de réalisation, avec des débits considérables. «Nous avons déjà achevé beaucoup de projets dans ce sens. Et pendant que d’autres opérations sont toujours menées, nous étudions également la faisabilité des mêmes actions, pour d’autres barrages, à l’image du transfert de l’eau du Nord vers le Sud du pays», a-t-il affirmé. Et de mentionner : « l’aménagement du barrage de Beni Haroun, à Mila, qui alimente 6 wilayas de l’Est du pays, ainsi que celui de Keff Eddir (Tipasa), en sont le meilleur exemple».
Se félicitant de la gestion nationale des ressources hydriques, et qualifiant certains projets de «prototypes», le DG de l’ANBT a souligné que les barrages ont un apport direct dans l’économie nationale. «Ces structures hydriques garantissent l’eau d’irrigation pour les agriculteurs, ce qui contribue à l’amélioration du rendement agricole et réduit davantage la facture des importations en la matière» a-t-il précisé, ajoutant que «les produits aquatiques de l’eau douce sont de en plus en plus demandés au niveau du marché national, c’est pourquoi, nous avons récemment créé une nouvelle filiale aquapêche, pour booster la pêche continentale. Nous réalisons aussi une ferme pilote au barrage de Tlemcen destinée à l’élevage du tilapia».
Par ailleurs, et eu égard au développement technologique rapide que connait le monde, le responsable a relevé que l’adaptation à l’ère numérique et l’adoption d’une gestion moderne constituent une priorité pour l’ANBT. «Nous avons, dernièrement, signé un protocole d’accord avec nos amis chinois, pour intégrer l’intelligence artificielle dans la gestion de nos barrages. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec le Centre de recherche scientifique pour la fabrication d’un drone. Tout cela vise une meilleure exploitation possible de la technologie avancée au sein de l’Agence», a-t-il fait savoir. Étant donné que l’Algérie est parmi les zones impactées par la sécheresse et le changement climatique, Azira a appelé les citoyens à utiliser rationnellement cette ressource vitale. «Le gaspillage est un comportement à bannir, afin de préserver cette ressource qui se raréfie», a-t-il lancé.
Z. D.
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