Le SG du Haut-Commissariat à l’amazighité : «Yennayer, facteur de cohésion sociale»

Ph. A. Asselah
Ph. A. Asselah
À quelques jours de Yennayer, le nouvel An amazigh 2974, le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) a organisé, hier, une conférence de presse, au cours de laquelle  il a évoqué les préparatifs de la célébration des festivités officielles de cet événement.
À cette occasion, le SG du HCA, Si El-Hachemi Assad, a dévoilé le programme des festivités qui coïncideront avec la 4e édition du Prix du président de la République de littérature et de langue amazighes, et fait part de plusieurs activités, prévues les 10 et 11 janvier, à l’instar des  ateliers scientifiques de formation, prévus au Cercle nationale militaire de Beni Messous (Alger), sous le slogan «Yennayer trésor culturel authentique, un élément rassembleur pour le développement durable». 
Si El-Hachemi Assad a confié que le HCA s’efforce d’inclure des activités de formation scientifique, telles que l’inclusion de ces deux ateliers. «Le premier, a-t-il poursuivi, porte sur la traduction de différentes langues vers tamazight, et vice-versa, et le deuxième atelier porte sur les noms propres. En plus, il y aura des distinctions honorifiques, pour lesquelles nous avons choisi cinq personnalités culturelles et scientifiques, ainsi que la création d’une médaille honorifique en reconnaissances des efforts des étudiants universitaires, des journalistes et des associations qui ont contribué à la promotion de la langue amazighe. Aussi, un cours modèle sur Yennayer sera dispensé pour la première fois dans les établissements de formation professionnelle», a-t-il affirmé. 
Par ailleurs, le HCA va organiser, pour la première fois, «Souk Yennayer», un marché dédié aux produits de terroir, qui se tiendra, huit jours durant, à la Grande-Poste d’Alger. «C’est un mélange entre le traditionnel et la modernité, avec la participation de 30 artisans venus de toutes les wilayas du pays et des start-up, en coordination avec le ministère du Tourisme et de l’Artisanat», a-t-il également indiqué. À cette occasion, le secrétaire général a rappelé l’effort de préservation sémique de ce nouveau programme, pour remettre la langue amazighe sur la bonne voie, «loin de toute surenchère politique». Et de conclure : «Nous cherchons à mettre en évidence des preuves de haute  qualité dans toutes les variables abordées sur le territoire national, conformément à l’article 4 de la Constitution de 2020 qui a tranché définitivement l’importance de la langue amazighe dans notre pays. Tamazight incarne les valeurs de la société, qui renforce la cohésion et l’unité nationales. Nous cherchons à l’intégrer davantage dans le système éducatif et le domaine de la communication, et ce dans un cadre institutionnel. Elle s’inscrit clairement en harmonie avec les composantes de l’identité nationale, dans le cadre des constantes nationales, soit le triptyque islam, arabité et amazighité. La langue amazighe a des perspectives prometteuses dans l’Algérie nouvelle. Je reste convaincu que la langue amazighe se portera encore mieux en 2024, d’autant qu’il existe une forte volonté de parachever le processus de réhabilitation de cette langue.»
 
Radja B.

 

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