L’ordre du jour de la réunion du gouvernement a démontré que l’Exécutif a su lier judicieusement deux piliers complémentaires, à savoir que la transition numérique est systématiquement associée au développement des infrastructures physiques. Deux axes stratégiques, pour assurer une croissance inclusive.
Le Premier ministre, Sifi Ghrieb, a présidé une réunion du Conseil du gouvernement consacrée à l’examen de dossiers d’importance stratégique, lesquels sont liés au commerce électronique, les télécommunications électroniques, ainsi qu’au suivi rigoureux de l’évolution de plusieurs projets structurants relevant de divers secteurs. À l’entame de sa réunion, «le gouvernement a entendu une communication sur la stratégie nationale de développement du commerce électronique, laquelle s’inscrit dans le cadre de la vision de transformation numérique du pays», indiquent les services du Premier ministre. La même source précise que les principaux objectifs escomptés de cette dynamique, c’est de moderniser l’écosystème commercial national, et positionner le commerce électronique comme un levier majeur de compétitivité économique et d’inclusion financière. Assurément, le dossier du commerce électronique dépasse largement la simple facilitation des achats en ligne, dans la mesure où il relève parmi les priorités qui sont au cœur de l’action, en application des instructions et orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relatives à la consolidation de la souveraineté économique et la résilience nationale. En effet, à travers une structuration des plus efficientes de cet écosystème, l’État vise, notamment, à capter une valeur ajoutée cruciale et à formaliser une partie de l’économie informelle. Le succès de la stratégie nationale de développement du commerce électronique est étroitement lié à la compétitivité future du pays, et plus particulièrement au bénéfice des PME, qui auront à disposer d’un canal de croissance et d’exportation incontournable. Autre dossier tout aussi stratégique examiné par le gouvernement, lors de sa réunion d’hier, est celui traitant «des avantages offerts par les services de télécommunications électroniques par satellite en orbite non géostationnaire». Ce système de télécommunications de nouvelle génération présente l'intérêt manifeste de réduire la fracture numérique sur le territoire national. Il assure, en effet, l'accès à un internet haut débit dans les zones rurales et enclavées, souvent mal desservies. Il vient ainsi utilement compléter et renforcer les infrastructures stratégiques existantes, selon les précisions fournies dans les communiqués des services du Premier ministère. Le projet de télécommunications par satellite répond à un impératif d’équité territoriale et de cohésion nationale. L’accès au haut débit est désormais un service essentiel, au même titre que l’eau ou l’électricité. Il est vital pour l’éducation, la santé, l’administration et les affaires. Cette technologie agit comme un puissant outil de désenclavement pour les zones mal desservies. Elle permet, ainsi, d’intégrer pleinement tous les territoires dans le dynamisme national et de lutter contre les disparités régionales. Enfin, et dans le cadre rigoureux du suivi des grands projets structurants de l'État, le gouvernement s'est enquis de l'état d'avancement de plusieurs chantiers d'envergure. Un point détaillé a ainsi été dressé sur les projets relatifs au programme de développement des chemins de fer. L'attention s'est également portée sur la réalisation d'un important complexe sportif dans la wilaya de Constantine. Les progrès concernant le projet du barrage de Boukhroufa, situé dans la wilaya d'El-Tarf, ont également été passés en revue. Pour conclure cet examen, le Conseil a pris connaissance de l'avancement des travaux du projet de transfert d'eau Ighil Amda-Mahouane, qui concerne les wilayas de Béjaïa et de Sétif. En somme, l’ordre du jour de la réunion du gouvernement a démontré que l’Exécutif a su lier judicieusement deux piliers complémentaires, à savoir que la transition numérique, moteur de l’économie moderne, est systématiquement associée au développement des infrastructures physiques. Ces infrastructures constituent le fondement de l’aménagement du territoire et de la résilience nationale. Ces deux axes stratégiques sont indispensables, pour assurer une croissance inclusive et durable à l’ensemble du pays.
K. A.