
Pour sa part, le chargé d’affaires de l’ambassade d’Afrique du Sud en Algérie, le Dr Sello Patrick Rankhumise, a indiqué que l’organisation de ce forum intervient à un moment où la paix et la sécurité sont gravement compromises par l’agression en cours à Ghaza par le régime sioniste. «La conférence intervient également dans un contexte de tergiversation persistant de la part de la communauté internationale pour garantir au peuple palestinien son droit à la souveraineté et à l’intégrité territoriale», a-t-il lancé. Dans cette droite ligne, Rankhumise a annoncé que pour son pays l’arrêt de la Cour internationale de justice a marqué une victoire décisive pour l’Etat de droit international et une étape importante dans la recherche de justice pour le peuple palestinien. «Par cette décision, la Cour a déterminé que les actions des sionistes sont plausiblement génocidaires et a indiqué des mesures provisoires sur cette base».
Le Dr Sello Patrick Rankhumise a, d’autre part, noté que le Conseil de sécurité des Nations-Unies sera désormais officiellement informé de l’ordonnance de la Cour. Revenant sur le blocage au sein du Conseil de sécurité, il a souligné que le droit de veto exercé par les Etats ne peut pas être autorisé à contrarier la justice internationale notamment compte tenu de la situation qui ne cesse de s’aggraver en Palestine occupée, provoquée par les actes du régime sioniste en violation des conventions sur le génocide.
«Les Etats tiers sont désormais conscients de l’existence d’un risque sérieux de génocide contre le peuple palestinien. Ils doivent également agir de manière immédiate et indépendante pour empêcher le génocide perpétré. Cela impose nécessairement à tous les Etats l’obligation de cesser de financer et de faciliter les actions criminelles de l’entité sioniste.» Les mesures provisoires, poursuit-il, sont directement contraignantes pour l’entité sioniste, qui est tenue, conformément à l’ordonnance de la Cour et à la convention sur le génocide elle-même, de mettre un terme à tous ses actes génocidaires. «Il n’existe aucune base crédible permettant à l’entité de continuer à prétendre que ses actions sont pleinement conformes au droit international, y compris à la convention sur le génocide.»
Enfin, pour l’intervenant, l’Afrique du Sud continuera à agir au sein des institutions de gouvernance mondiale pour protéger le droit fondamental à la vie des Palestiniens de Ghaza qui continuent de courir un risque urgent.
«Mon pays continuera à faire tout ce qui est en son pouvoir pour préserver l’existence du peuple palestinien en tant que groupe. Comme l’a déclaré Nelson Mandela, notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens», a-t-il conclu.
Sami Kaidi