Des têtes de cochon ont été découvertes devant plusieurs mosquées de Paris et d’Île-de-France dans la nuit du 8 au 9 septembre. La Grande Mosquée de Paris et l’Observatoire national de lutte contre l’islamophobie dénoncent des actes «ignobles» et appellent à l’unité nationale ainsi qu’à une action ferme des pouvoirs publics. Une série d’actes islamophobes a visé dans la nuit de lundi à hier plusieurs mosquées de Paris et de sa région où des têtes de cochon ont été déposées. Il s’agit-là d’une profanation grave et d’une provocation délibérée. «Ces ignobles méfaits marquent une nouvelle et triste étape dans la montée de la haine antimusulmane», a réagi la Grande Mosquée de Paris dans un communiqué. Le recteur, Chems-eddine Hafiz, a appelé à «une prise de conscience» et à «une solidarité nationale contre cette trajectoire de péri ».
De son côté, l’Observatoire national de lutte contre l’islamophobie a dénoncé «un acte abject et lâche qui vise à semer la haine et la peur». Son président, Abdallah Zekri, exhorte les pouvoirs publics à «prendre toutes les mesures nécessaires pour retrouver les auteurs» et à garantir la sécurité des lieux de culte. L’Observatoire souligne également que ces attaques s’inscrivent dans «un contexte de montée alarmante de l’islamophobie», appuyé par les chiffres du ministère français de l’Intérieur. Selon Abdallah Zekri, ces statistiques, déjà en hausse constante, «sont en deçà de la réalité». Il met aussi en cause certains discours politiques et médiatiques qui, «pour des raisons électoralistes», alimentent un climat de défiance et de stigmatisation.
Dans un contexte de crispations croissantes autour de la place de l’islam en France, les deux institutions appellent à l’unité et à la vigilance. «Les citoyens musulmans de France sont déterminés à œuvrer pour l’unité de notre pays», affirme la Grande Mosquée de Paris, tandis que l’Observatoire insiste sur la nécessité d’une réponse collective face à la montée de la haine.
H. Y.
