L’intrusion marine dans les zones côtières : un enjeu majeur pour la sécurité hydrique

L'Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE) à travers l'agence de Bassin hydrographique algérois Hodna Soummam (ABH-AHS), en partenariat avec l'Université des Sciences et de la Technologie Houari-Boumediene (USTHB), a organisé hier, à l'USTHB, une journée scientifique, sous le thème «Intrusion marine : comprendre pour mieux gérer», en présence des experts, universitaires, chercheurs, professionnels du secteur hydraulique et des institutions partenaires.

L'objectif est de mieux comprendre le phénomène croissant de l'intrusion marine dans les nappes côtières, où la plupart des intervenants ont considéré ce phénomène comme un enjeu majeur pour la sécurité hydrique nationale, mettant en place des recommandations et des solutions concrètes permettant une gestion durable et intégrée de cette problématique. Le directeur de l'ABH-AHS, démembrement de l'AGIRE, a évoqué l'importance de cette journée consacrée aux dangers réels sur les nappes côtières, où il est important d'agir dès maintenant pour faire face à ce phénomène. Ouggada Mehdi a mis en lumière la stratégie nationale du ministère de l'Hydraulique pour freiner cette intrusion marine, car ce phénomène est lié principalement aux changements climatiques, induisant la surexploitation des nappes phréatiques côtières.

Le professeur Abdelhamid Haouchine, chercheur et enseignant à l'USTHB a mis l'accent sur le fait d'agir rapidement afin de lutter contre ce phénomène, rappelant que l'intrusion marine est une menace sérieuse pour les ressources en eau et les écosystèmes côtiers algériens, ce qui nécessite une gestion intégrée et des études approfondies pour équilibrer les besoins en eau et la préservation des aquifères. Haouchine a fait savoir que l'intrusion marine dans les zones côtières algériennes est principalement causée par la surexploitation des nappes phréatiques.

Le seul moyen pour stopper cette intrusion, consiste en le développement d'un système de surveillance, la recharge artificielle des nappes et l'adaptation agricole. Pour sa part, le Dr Zoubida Nemeur, chercheuse et enseignante à l'université Kasdi-Merbah d'Ouargla a insisté sur l'importance d'inculquer une culture de coordination directe entre les chercheurs et le ministère de l'Hydraulique afin de réaliser des cartes détaillées de la vulnérabilité des aquifères.

Z. G.

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