L’Algérie au Conseil de Sécurité : Une voix crédible pour défendre les aspirations de l’Afrique
Le mandat de l’Algérie au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025 va permettre à l’Algérie de continuer de plaider — cette fois-ci — au sein de l’organe exécutif de l’ONU, les principes qu’elle a toujours défendus dans les organisations internationales, mondiales et régionales auxquelles elle appartient et dont les des principes mêmes sont en totale concordance avec ceux des Nations unies, à savoir la promotion de la paix, de la coexistence pacifique, de la non-ingérence dans les affaires intérieures des États et le multilatéralisme, souligne, au journal El Moudjahid, Ahmed Kateb, politologue et expert en relations internationales.
À l’instar de nombreux observateurs de la scène politique, notre interlocuteur estime qu’il y a une conjonction entre le retour dynamique de l’Algérie sur la scène internationale en tant que partenaire incontournable des puissances qui comptent aux niveaux régional et multilatéral et l’élection de l’Algérie au Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans. «Depuis l’élection du président Abdelmadjid Tebboune, la diplomatie algérienne s’est impliquée dans les dossiers libyen et palestinien, sans oublier le grand retour en Afrique. D’ailleurs, Alger a renoué avec les ballets diplomatiques, lors de plusieurs visites de Présidents africains, arabes et méditerranéens. Les questions du Sahel et du Sahara occidental sont redevenues des priorités de la diplomatie algérienne, qui a brillé, fin 2022, en organisant la réconciliation palestinienne, quelques jours avant le Sommet arabe d’Alger, les 1er et 2 novembre. La crise en Ukraine a également mis en relief les atouts de l’Algérie sur les plans stratégique, politique et énergétique. Les dirigeants italiens, français et allemands ont fait le déplacement à Alger, et ont mesuré le poids de l’Algérie et la constance de ses positions. Russes et Américains ne sont pas en reste. Désormais, l’Algérie est courtisée pour toutes ces considérations», estime le politologue, dans une interview accordée précédemment à notre journal.
Pour ce qui est de la réforme de l’ONU, une revendication de l’Algérie, avec, comme point d’orgue, l’attribution au continent africain d’un siège permanent au Conseil de sécurité, Ahmed Kateb rappelle que la réforme des Nations unies est une revendication des pays en développement depuis les années 1960. «Il s’agit de remédier à une injustice historique institutionnalisée par les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. L’Algérie, qui a fait de la réforme de l’Onu son cheval de bataille durant les années 1970, aura une occasion en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, pour plaider une réforme de cette institution, afin d’attribuer un siège de membre permanent à un pays africain.
Certes, il y a de nombreux prétendants, mais le plus important est d’arracher cette réforme et doter l’Afrique d’un outil d’affirmation de puissance et de garant de ses intérêts face à des puissances qui ont historiquement contribué au pillage du continent africain», soutient Ahmed Kateb. Par ailleurs, il n’est pas inutile de rappeler que l’Algérie a également été élue, en septembre dernier, à Vienne et à l’unanimité par la 67e conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en tant que membre au Conseil des gouverneurs de l’agence pour la période 2023-2025. Ainsi, l’Algérie confirme, une fois de plus, son puissant retour sur la scène nationale, mais surtout la crédibilité dont elle jouit auprès de la communauté internationale, en générale, et ses partenaires africains, en particulier. En effet, l’élection successive de l’Algérie à ces instances internationales accompagne le retour dynamique de l’Algérie sur la scène internationale en tant que partenaire incontournable des puissances qui comptent dans les niveaux régional et multilatéral, à la faveur d’une diplomatie active sous l’impulsion du président de la République Abdelmadjid Tebboune.
Le président de la République a effectué, jeudi, une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Béchar, où il a procédé au lancement, à l’inspection et à l’inauguration de plusieurs projets socio-économiques stratégiques, reflétant la volonté de l’État de réaliser un développement intégré dans le sud du pays.