Le coup d'envoi de la période des examens du cycle scolaire, a été donné, hier, à travers tous le territoire national, notamment pour la catégorie des personnes à mobilité réduite scolarisée, qui nécessite une prise en charge adéquate.
Ex-conseiller auprès du ministère de l'éducation nationale, Abdelhakim Zitouni, a affirmé à El Moudjahid que le service public veille à l'inclusion scolaire de tous les élèves, notamment à mobilité réduite et qu’il consacre ainsi une approche nouvelle. «Quels que soient les besoins particuliers de l'élève, c'est à l'école de s'assurer que l'environnement est adapté à sa scolarité. Les élèves atteints de maladies chroniques présentent des besoins éducatifs particuliers qui nécessitent des aménagements de la scolarité et des adaptations pédagogiques pour leur permettre d'apprendre au même titre que les autres élèves.
On désigne par ‘’besoins éducatifs particuliers’’ ceux liés à une situation particulière, impactant la relation à l'école et aux apprentissages», a-t-il expliqué. Il s’agit, selon notre interlocuteur, de contraintes ou d'obstacles que ne rencontre pas la majorité des élèves. Et d’ajouter : «Cette dénomination n'est pas réservée aux élèves en situation de handicap, elle concerne également, par exemple, les élèves en grande difficulté scolaire ou ceux qui représentent des troubles spécifiques du langage et des apprentissages».
Dans le même sillage, l’ex-conseiller au ministère de l’Education nationale a souligné que certains élèves atteints de maladies chroniques peuvent être classés en situation de handicap.
Cette dernière se définit comme une «limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société» et celle-ci peut résulter entre autres d'un trouble de santé invalidant. «A ce titre, a-t-il poursuivi, les élèves atteints de maladie chronique peuvent bénéficier d'un projet personnalisé de scolarisation, volet scolaire du plan de compensation, qui prend en compte leurs besoins scolaires.S'ils ne sont pas reconnus handicapés, leur situation peut nécessiter la mise en place d'un Projet d'accueil individualisé (PAI), qui sécurise leur accueil à l'école ordinaire et préconise également des mesures pédagogiques adaptées».
Zitouni a insisté sur le fait que même si les élèves atteints de maladies chroniques ne disposent pas tous, encore ou obligatoirement, de ce type de projets, de manière générale, ils ont pour la plupart, des besoins spécifiques sur le plan scolaire.
«Ces besoins sont en lien direct ou indirect avec la maladie», a-t-il précisé avant de noter que l'identification des besoins particuliers des élèves malades par les enseignants et professionnels de l'école est «indispensable» pour leur donner toutes les chances de poursuivre leur parcours scolaire et de réussir.
«Il s'agit bien de leur rendre l’école accessible en dépit de la maladie et de connaître également les formes de compensation possibles pour pouvoir apporter des réponses pédagogiques et éducatives appropriées. Cette identification des besoins nécessite de mettre en œuvre des démarches pédagogiques s'appuyant sur des informations variées et se construisant au cas par cas, tant est singulière la situation de chaque élève.
Il s’agit d’observer l’élève en situation d’apprentissage et de s’informer sur les répercussions sur la scolarisation et les apprentissages des troubles et des pathologies. Soulignant que la qualité de l’accueil de l'élève malade à son arrivée dans l'établissement est un élément important de son futur investissement scolaire», a-t-il conclu.
Zine Eddine Gharbi