Le ministre a réaffirmé que l’Algérie œuvre à l’élimination du Sida d’ici 2030, rappelant que l’État assure plus de 95 % du financement dédié aux traitements antirétroviraux, à la surveillance, au dépistage et à la prise en charge.
Le ministre de la Santé, le professeur Mohamed Seddik Aït Messaoudène, a affirmé, hier à Alger, que la protection des enfants et des générations futures figure au cœur de la riposte nationale contre le Sida, notamment à travers l’objectif prioritaire d’éliminer la transmission mère-enfant du VIH, de l’hépatite B et de la syphilis. Dans une allocation lue en son nom par le Secrétaire général du ministère de la Santé, Mohamed Talhi, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, commémorée cette année sous le thème « Lever les obstacles, renforcer la riposte pour éliminer le Sida », le ministre a souligné que ce message reflète la détermination de l’Algérie à garantir un accès équitable à la prévention, au dépistage, au traitement et à la prise en charge.
S’exprimant en présence des représentants des agences onusiennes, de l’agence nationale de sécurité sanitaire, ainsi que des membres de la Commission nationale de prévention et de lutte contre les IST/VIH/sida, le Pr. Aït Messaoudène a rappelé que le droit à la santé, inscrit dans la Constitution, engage l’État à protéger les citoyens et à lutter contre les maladies transmissibles. Poursuivant son intervention, le ministre a mis en valeur la qualité du partenariat entre l’Algérie et le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida. Abordant les objectifs internationaux, il a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à atteindre les cibles 95-95-95 et à œuvrer pour l’élimination du Sida d’ici 2030, rappelant que l’État assure plus de 95 % du financement dédié aux traitements antirétroviraux, à la surveillance, au dépistage et à la prise en charge.
Évoquant les priorités du Plan stratégique 2024-2028, le ministre a insisté sur la nécessité de lever les obstacles à l’accès rapide, simple et non discriminatoire aux services de prévention et de soins. Pour sa part, la directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles au ministère de la Santé, le Dr Samia Hammadi a souligné que le ministère a déployé des efforts importants à l’échelle nationale pour renforcer la riposte contre la transmission mère-enfant du VIH. Le président de la Société algérienne d’infectiologie et chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik, le Dr Mohamed Yousfi, a insisté sur l’importance de la sensibilisation tout au long de l’année et non seulement le 1er décembre, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. Il a rappelé que le VIH est une maladie silencieuse, pouvant évoluer pendant des années sans symptômes, et que personne n’est à l’abri, quel que soit son niveau social.
K. H.