
Comme chaque année, l’Algérie célèbre le 1er mai, la journée internationale des droits des travailleurs. Une occasion pour faire le bilan des acquis et se fixer des objectifs pour de nombreuses organisations syndicales. L’activité de ces dernières est souvent médiatisée mais on parle peu du rôle de la jeunesse au sein de ces syndicats.
Ainsi, dans ce sillage, El Moudjahid a voulu mettre la lumière sur les jeunes syndicalistes et ouvrir le débat avec certains présidents d’organisations syndicales pour évoquer le rôle joué par cette frange de travailleurs. A l’instar du porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l'éducation secondaire et technique du secteur ternaire (CNAPEST) qui assure que ce syndicat accorde une «place de choix» à la jeunesse, tant au niveau de ses instances nationales que locales. «Les enseignants, souvent très jeunes, sont à la base de la décision et de la délibération. Le CNAPEST a toujours encouragé, lors de ses différentes activités, la participation active des jeunes», soutient Messaoud Boudiba qui assure que la porte de son organisation syndicale est «grande ouverte» à ces derniers. «Le militantisme, poursuit-il, est une opportunité pour être au service des autres. Nous appelons les jeunes à nous rejoindre et à renforcer nos rangs car nous sommes conscients du fait qu'ils peuvent apporter une importante valeur ajoutée. L'avenir est à eux. Il ne faut pas qu’ils hésitent ou qu’ils aient peur de s’engager.» De son côté, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Dr Lyes Merabet, assure que le syndicat qu’il préside est entièrement au service des jeunes praticiens qui démarrent dans le secteur. «Nous investissons dans la jeunesse, notamment par le biais de formations en vue de leur permettre d'accéder à des postes de responsabilité, tant au sein du syndicat que dans la société, ainsi que pour connaître leurs droits», explique le médecin qui souligne que l'activité syndicale a pour vocation d'être «plurielle» pour «préserver» l'outil de travail, «améliorer» les conditions de travail et «accompagner» les réformes visant à «renforcer» la protection sociale de nos compatriotes. Et d’enchaîner : «La jeunesse est vitale car elle apporte dans nos rangs du sang neuf et ce, à tous les échelons» avant d’avoir une pieuse pensée à l'adresse de l'ensemble des praticiens de la santé emportés par la Covid-19. Enfin, le président de l'organisation nationale des auto-écoles, Yakoubi Brahimi, estime que l'organisation qu'il dirige accorde une place «importante» à la jeunesse qui représente, selon lui, la majorité des gérants d'auto-écoles et des moniteurs. «En effet, leur moyenne d'âge ne dépasse pas 30 ans. Ces jeunes participent régulièrement aux activités du syndicat», se félicite-t-il. Notre interlocuteur assure que l’ONAE les aide, les forme et contribue à leur inscription auprès des services de la sécurité sociale (Casnos) et note que son organisation propose, en cas de conflit, des sessions de médiation animées par les jeunes membres.
Sami Kaidi