Journée internationale de la liberté de la presse : Les nombreux acquis de la presse nationale

Ph.:Nesrine.T
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La liberté de la presse constitue l’un des piliers fondamentaux de toute société démocratique. Avec l’avènement du Président Abdelmadjid Tebboune, en 2019, une dynamique de réformes a été enclenchée, notamment en faveur de l’encadrement juridique et du soutien structurel aux médias. Bien que des défis subsistent, des avancées notables peuvent être relevées.

Ainsi, la liberté de la presse ne peut se limiter à un cadre juridique favorable. Elle implique aussi une déontologie, une indépendance économique et une véritable transparence. C’est à ce prix que l’Algérie pourra concrétiser sa vision d’une presse qui joue pleinement son rôle. La révision constitutionnelle de novembre 2020 a introduit plusieurs garanties nouvelles pour les libertés publiques. Parmi elles, la liberté de la presse est désormais protégée par l’article 54 de la Constitution, qui stipule que ‘‘Le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté’’. Ce changement représente une avancée majeure dans l’histoire du journalisme en Algérie. Ce cadre vise à favoriser un climat plus serein pour les journalistes et à établir une distinction claire entre l’expression d’une opinion et l’incitation à des actes illégaux. Le gouvernement a lancé également un ensemble de textes législatifs visant à moderniser le secteur. La nouvelle loi organique relative à l’information, adoptée en 2023, vise à réguler les différents types de médias : presse écrite, audiovisuelle et numérique. Cette loi impose des conditions de transparence dans le financement des médias, établit des règles déontologiques claires et prévoit un encadrement pour les journalistes étrangers opérant en Algérie. Des textes complémentaires pour la presse en ligne sont en préparation, notamment en matière de statut professionnel, de régulation de la publicité en ligne, et d’obligations d’hébergement des sites en Algérie, dans un souci de souveraineté numérique. Conscient des difficultés économiques que rencontrent les médias, en particulier la presse privée, le chef de l’Etat a annoncé une série de mesures destinées à la soutenir à travers la réduction de la TVA sur les produits de presse, abonnement facilité à l’agence APS à prix réduit, baisse de 33 à 36 % des frais d’hébergement web pour les médias électroniques, réduction des loyers à la Maison de la presse et réactivation du Fonds d’aide à la presse, afin de garantir une égalité d’accès aux financements pour tous les titres. Ces décisions visent à créer un environnement plus viable économiquement pour les médias, notamment les plus petits ou ceux implantés en régions, souvent exclus des circuits publicitaires. Le projet Dzair Media City, lancé par les autorités, incarne la volonté de bâtir un pôle médiatique moderne et compétitif. Ce complexe vise à offrir des infrastructures modernes pour la production audiovisuelle, encourager la formation et la professionnalisation des journalistes, notamment créer un espace propice à l’innovation technologique dans la communication et le multimédia. L’objectif à terme est de faire émerger une génération de médias capable de rivaliser à l’échelle régionale et internationale, tout en favorisant la création d’emplois et la diversité culturelle. Sur ce fait, l’Algérie, sous la présidence de Abdelmadjid Tebboune, a indéniablement franchi une étape importante vers un environnement médiatique plus libre, plus structuré et plus soutenu. Cette évolution nécessite, toutefois, un accompagnement constant.

K. A. A.  

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