Intégrité des examens et des concours : Gare aux tricheurs !

Ph.:A-Asselah
Ph.:A-Asselah

Les participants à une journée d’études intitulée «Garantir l’intégrité des examens officiels et des concours nationaux» ont mis l’accent, hier à Alger, sur la solidité du système algérien élaboré pour endiguer tous les actes liés au phénomène de tricherie. Il est axé essentiellement sur un cadre juridique minutieusement remanié, qui punit sévèrement les transgresseurs qui tentent de nuire au bon déroulement des examens, ainsi que des mesures organisationnelles prévoyantes, mises en place par le ministre de l’Éducation. Donnant le coup d’envoi de cette journée d’études, organisée à la cour de justice d’Alger (Ruisseau), le procureur général près la cour d'Alger, Mohamed El-Kamel Ben Boudiaf, a indiqué que le développement technologique rapide, à l’image des réseaux sociaux, a favorisé l’apparition de nouvelles méthodes de triche lors des examens et des concours. «Nous avons, à cet effet, non seulement mis à jour le système juridique qui recadre tous les dépassements dans ce sens, mais aussi, modernisé davantage nos mécanismes de contrôle et de détection de tous les crimes électroniques relatifs à l’intégrité des examens et des concours nationaux», a-t-il martelé. Et d’ajouter : «La coordination entre les divers organismes concernés par ces examens, tels que la Justice, l’Éducation et les corps de sécurité, est à son plus haut niveau, afin de permettre à nos candidats de passer leurs échéances dans un climat serein et, surtout, hautement organisé et sécurisé». De son côté, le procureur de la République adjoint près le tribunal de Sidi M'hamed, OuadaTorki, a précisé que le législateur algérien a déjà procédé à l’amendement des textes en relation avec ces crimes, ce qui expose les transgresseurs à des sanctions variant selon la gravité des faits commis. «La loi promulguée en 2020 définit comme il se doit les sanctions auxquelles ceux qui touchent au bon déroulement des examens et des concours en Algérie sont confrontés». L’intervenant a, par conséquent, alerté que «ses textes [la loi] prévoient des punitions sévères allant d’un an jusqu’à 15 ans de prison, des amendes financières, ainsi que la saisie du matériel électronique utilisé dans ces faits, à l’instar des ordinateurs et des téléphones portables». Pour sa part, le représentant de la direction de l’éducation d’Alger-Centre, Samir Saâdi, a mis en avant le panel organisationnel tracé par le ministère de l’Éducation. «Tous les encadrants (enseignants, surveillants, observateurs et autres) des examens nationaux ont de plus en plus été conscientisés quant aux lourdes conséquences de la fraude dans de pareils événements», a-t-il mentionné. Et de poursuivre : «En plus des différents cadres de la famille éducative, qui sont déjà sur le qui-vive, nous coopérons parfaitement avec les services de sécurité, en particulier ceux de la cybersécurité et les partenaires juridiques. Tout cela rend toute tentative de fraude une opération très difficile». Les intervenants ont, par ailleurs, souligné que cette journée d’études et ses recommandations n’ont pas pour objectif de faire peur aux candidats, mais, au contraire, il s’agit d’un travail de sensibilisation, à travers lequel ils les appellent à se concentrer uniquement sur leurs études, et à ne pas tomber dans le piège des perturbateurs.

Z. D.

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